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DR Congo

République démocratique du Congo - Note d’information humanitaire pour les provinces du Haut-Katanga, du Haut-Lomami, du Lualaba et du Tanganyika, 18 juin 2021

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Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il couvre la période du 01 au 18 juin 2021.

FAITS SAILLANTS

  • L’insécurité encore présente dans le Maniema continue à impacter le territoire de Kongolo

  • La Fondation Panzi soutient les femmes souffrant de fistules et prolapsus dans le Tanganyika

APERÇU DE LA SITUATION

Nyunzu

La situation sécuritaire demeure préoccupante au Nord du territoire de Nyunzu à la suite de l’activisme des groupes armés. Environ 80% des aires de santé Kabeya Mukena, Kalima, Kampulu, Kankwala, Kilunga et Munkudi sont inaccessibles depuis 2017. Près de 29 190 personnes de ces aires sont encore en situation de déplacement. 27 000 parmi elles sont dans la cite de Nyunzu, depuis janvier 2020. Leur retour semble hypothétique au regard de la situation sécuritaire et de protection qui ne s’améliore pas à cause des multiples exactions commisses par des groupes armés au Nord du territoire.

Kongolo

D’après la Caritas, des combattants d’un groupe armé ont incendié près de 240 maisons dans plusieurs villages du territoire de Kabambare le 09 et le 10 juin 2021. Cette situation a occasionné le déplacement de près de 1 400 personnes, dont certaines se sont déplacées vers d’autres villages à l’intérieur de Kabambare tandis que d’autres se sont déplacées vers les localités de Kasanga 1 et de Sola, dans le territoire de Kongolo (province du Tanganyika).

A cause de leur départ brusque, ces personnes n’ont pas pu emporter avec eux leurs biens de première nécessité. Elles vivent actuellement dans une grande précarité et ont besoin des vivres, des articles ménagers essentiels, des abris ainsi que d’un accès aux soins de santé.

Le territoire de Kongolo avait déjà accueilli jusque fin mars 2021 quelques 9 500 personnes déplacées qui avaient fui les violences au Maniema, entre novembre 2020 et février 2021. Jusque-là, l’ONG internationale CRS via la Caritas Kongolo n’a pu assister qu’environ 6 000 déplacés en articles ménagers essentiels et en ration alimentaire de trois mois, faute de ressources suffisantes. Au-delà de cette assistance, les personnes déplacées présentent d’autres besoins urgents, notamment l’accès aux soins de santé et aux services de l’eau, hygiène et assainissement ainsi qu’à l’éducation pour les enfants.

A ce jour, 11 des 46 aires de santé du territoire de Kongolo à la limite avec le Maniema accueillent régulièrement des personnes deplacées. Cependant la présence des acteurs humanitaires y très faible.

Kalemie

Grâce à l’amélioration de la situation sécuritaire, environ 4 000 déplacés ont amorcé leur mouvement de retour vers la localité de Kilenge, au sud de Kalemie, après près de 4 ans en situation de déplacement. Ils viennent des villages Kambilo et Rutuku (toujours à Kalemie). Les mauvaises conditions de vie dans les lieux d’accueil ont favorisé aussi ce retour, d’après une récente mission d’évaluation menée en juin 2021.

Ces personnes retournées manquent de nourriture et d’accès à l’eau potable ainsi qu’aux soins médicaux. La majorité des enfants et femmes n’ont presque plus d’habits. Ayant perdu la plupart de leurs moyens de subsistance, elles ont besoin d’une assistance urgente en vue de leur réintégration locale à court terme et de leur autonomisation à moyen terme.

Kabalo

1 500 déplacés venus de Nyunzu sont retournés au village Mamba dans le territoire de Kabalo, depuis le mois de mai 2021. Ces personnes avaient trouvé refuge dans la forêt après des violences communautaires au 1er trimestre 2020. Les mauvaises conditions de vie (manque de nourriture et des articles non ménagers notamment des habits, faible accessibilité aux soins médicaux et à l’eau potable…) les ont contraints à un nouveau déplacement vers Kabalo.

La majorité d’entre eux sont des femmes et enfants dont plusieurs présentent des signes visibles de malnutrition. Actuellement, la quasi-totalité des déplacés sont hébergés dans des familles d’accueil qui disposent elles aussi des ressources limitées.

Dans la localité de Mamba, les personnes déplacées sont plus nombreuses que les autochtones (population estimée à environ 1 250 habitants), ce qui représente une forte pression sur les faibles moyens de subsistance des populations hôtes.

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