Faits saillants
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Fungurume vient d’entrer en épidémie de rougeole, la vaccination se met en place
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La lutte contre le choléra a besoin de financement, la situation dans le Haut-Lomami inquiète
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Environ 2840 déplacés de Lumbwe et Mukabe, Territoire de Lubudi, sont ciblés pour une assistance multisectorielle
Besoins et Réponses humanitaires
Épidémies
Choléra
Du 01 janvier au 29 février 2016, plus de 1 620 cas de choléra ont été enregistrés dans les provinces du Lualaba, Haut-Lomami, Haut-Katanga et Tanganyika. Les spécialistes sanitaires agitent déjà la sonnette d’alarme car en deux mois, ces provinces ont déjà enregistré 36% des cas de 2015 (4 490 cas). Cette année, 48% des cas de choléra sont notifiés dans la Province du Haut-Lomami dont plus de la moitié dans les quatre zones de santé du Territoire de Bukama (Bukama, Butumba, Kabondo Dianda et Kikondja). L’augmentation des cas dans cette province est entre autres liée aux inondations survenues, entre janvier et février. Le Haut-Katanga enregistre 36% des cas. La Province du Lualaba est à peine touchée avec 8 cas notifiés depuis le début de l’année.
Cette tendance à la hausse est aussi attribuable à plusieurs autres facteurs : personnel soignant mal formé ou en nombre insuffisant ; des routes difficilement praticables en cette période pluvieuse; peu de moyens logistiques pour acheminer des intrants ; absence d’acteurs humanitaires spécialisés dans la zone, souvent liée à un manque de financement ; manque d’intrants dans certaines zones. Actuellement par manque de moyens, aucune activité de riposte ni de prévention (sensibilisation, désinfection et chloration) ni de prise en charge n’est menée dans toutes les zones de santé affectées. Trois organisations – ALIMA, EHB et VIPATU- ont clôturé, en janvier 2016, leurs activités d’accompagnement des communautés à faire face au choléra, lors d’une crise – activités de préparation-, via le financement du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Cette carence pourrait aggraver l’épidémie actuelle dans certaines zones telle que le Haut-Lomami.
Pour éviter la détérioration de la situation, il est nécessaire de mettre en place des activités dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement pour couper les routes de transmission de l’épidémie des foyers du Haut-Lomami et de Likasi. Cela protégerait le grand foyer urbain de Lubumbashi d’une épidémie à grande échelle surtout pendant la saison des pluies. Il est aussi urgent de mettre en œuvre des actions ciblées de prévention et de riposte. Pour mettre en œuvre cette stratégie, les acteurs œuvrant dans ce domaine ont estimé les besoins à plus de 510 000 USD dont 260 000 USD viennent d’être mobilisés par l’UNICEF. Cet argent va servir à appuyer la prévention et la riposte dans la ville de Lubumbashi et à Likasi. Une partie de ce financement pourra également couvrir certains besoins dans la zone de santé de Moba (Province du Tanganyika).
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