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République Démocratique du Congo : Ituri, Tshopo, Haut-Uele et Bas-Uele: Note d’informations humanitaires No 25 (26/11/2015)

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Faits saillants

  • Plus de 180 000 personnes sinistrées par des inondations dans les provinces de la Tshopo et du Haut-Uele.

  • Un afflux des ressortissants du Soudan du sud signalé dans les deux Uele.

Aperçu de la situation

Environ 180 000 personnes sont victimes d’inondations depuis le 7 novembre dans la Province de la Tshopo. Selon la Division provinciale de la santé (DPS), à la date du 23 novembre, plusieurs milliers de cultures sont sous les eaux. Plus de 17 900 maisons d’habitation sont détruites et 7 900 autres partiellement détruites. Des dizaines d’infrastructures routières, d’ouvrages hydrauliques, une centaine d’établissements scolaires, de marchés et de structures sanitaires sont touchés. Dans certains quartiers de la ville de Kisangani, les autorités ont recensé plus de 678 toilettes et plus de 100 robinets inondés, des latrines débordées. 33 écoles sont fermées et 27 centres de santé inondés. Les dommages sont aussi considérables dans les territoires d’Isangi et de Banalia. L'ampleur des désastres est telle que les autorités appellent tous les acteurs (étatiques et humanitaires) à une plus grande implication et à la mobilisation des ressources pour faire face à ce phénomène naturel. Selon des experts en météorologie, des pluies seront de plus en plus abondantes jusqu’en fin novembre. Il faut craindre que ces inondations n’affectent de plus en plus les populations, n’entrainent la rareté des denrées alimentaires, ne favorisent la résurgence des maladies d’origine hydrique et ne perturbent le fonctionnement des écoles, des structures sanitaires, etc.

La DPS et ses partenaires mènent quelques actions dans le secteur d’eau, hygiène et assainissement, de sensibilisation, d’approvisionnement en kits de médicaments essentiels. Une cellule de crise a été mise en place.

OCHA se rendra à Kisangani, le 27 novembre, pour rencontrer les membres du comité de crise afin de ressortir les besoins pour une mobilisation des ressources.

Les récentes inondations interviennent après celles d’août dernier durant lesquelles près de 9 000 personnes étaient sinistrées dont quatre décédées dans la ville de Kisangani. Plus de 1 200 maisons étaient détruites ou endommagées. Une réponse multisectorielle avaient été apportée par les humanitaires et les autorités provinciales. D’après les spécialistes, Kisangani connait deux types d’inondation (petite et grande). La première, dite « petite » survient tous les 3 à 5 ans tandis que la seconde dite « grande » se produit tous les 8 à 10 ans.

Dans la Province du Haut-Uele, le nombre de personnes affectées dans les territoires de Dungu, Faradje et Niangara est présentement passé de 2 000 à environ 8 000 à cause des pluies incessantes qui entrainent la crue des rivières, selon les organisations locales. Aucune assistance n’est encore organisée.

Les inondations dans la Tshopo viennent compléter un décor sanitaire peu reluisant dans une région en proie au choléra depuis le 1er septembre. La DPS a notifié 567 cas choléra dont 55 décès dans neuf zones de santé de la Tshopo entre le 1er septembre et le 22 novembre.

 De présumés miliciens de Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) multiplient des exactions sur les civils. Depuis fin octobre, près de 2 000 ménages (environ 10 000 personnes) originaires d'une dizaine de villages dans la région d'Aveba (Sud du Territoire d'Irumu) se seraient déplacées aux alentours d’Aveba, selon les autorités locales. Ce déplacement de population est consécutif à l’intensification des violations des droits humains par de présumés miliciens, qui profitent du vide sécuritaire laissé par l’armée nationale. Par ailleurs, les humanitaires entendent d’abord vérifier le nombre de personnes en déplacement avant d’effectuer une mission d’évaluation. La persistance de l’insécurité dans le sud du Territoire d’Irumu retarde la mise en place des interventions devant accompagner le retour et l’exécution des programmes de résilience communautaire.

  • Plus de 3 000 ressortissants sud-soudanais ont traversé, depuis le 17 novembre dernier, la frontière congolaise et trouvé refuge auprès de familles d’accueil, selon les autorités congolaises dans la Province du Bas-Uele. Ces personnes ont fui des conflits intercommunautaires dans la région d’Ezo. Une mission, constituée du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’ONG INTERSOS et de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), s’est rendue le 24 novembre dans ces villages pour une évaluation des besoins et l’enregistrement des personnes. Si la situation venait à se dégrader davantage à Ezo et leur présence perdure dans le Bas-Uele, le HCR et ses partenaires sont en train de se préparer pour d’éventuelles interventions.

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