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DR Congo

République démocratique du Congo: assistance alimentaire dans le Nord-Kivu

Le Programme alimentaire mondial (PAM) distribue 1.500 tonnes de nourriture chaque mois aux personnes les plus vulnérables en République démocratique du Congo.

Comment le PAM lutte-t-il contre la faim dans le Nord-Kivu ?

Les opérations en cours en République démocratique du Congo (RDC) visent à fournir une assistance alimentaire aux personnes les plus vulnérables dans la plupart des provinces touchées par le conflit, comme au Nord-Kivu.

Le PAM vise à aider 3,6 millions de personnes en RDC en 2015. Il fournit une assistance alimentaire vitale aux déplacés internes dans les zones touchées par le conflit, réduit la malnutrition grâce à une alimentation d'appoint pour les enfants âgés de 6 à 59 mois et pour les femmes enceintes ou allaitantes, fournit des repas scolaires aux enfants déplacés, et soutient le retour des populations dans leurs régions d'origine.

Les dons des gouvernements permettent d’apporter une assistance alimentaire et les vivres achetés sont stockés dans les entrepôts du PAM. Chaque entrepôt contient en moyenne 5.000 tonnes de nourriture qui sont redistribuées ensuite aux personnes les plus vulnérables à travers la province – c’est-à-dire à environ 200.000 bénéficiaires.

Depuis mars 2012, tous les camps autour de Goma autrefois fermés ont rouvert en raison d'un afflux massif de personnes déplacées. Le camp Mugunga III abrite actuellement plus de 5.000 personnes – parmi elles, 1.600 personnes sont identifiées comme étant les plus vulnérables et ont reçu régulièrement un soutien du PAM depuis avril 2014.

Les distributions dans les camps de déplacés, comme dans celui de Mugunga III, sont mises en œuvre par un partenaire du PAM, Caritas. Les bénéficiaires attendent avec impatience ces distributions de vivres.

Le camp de Mungote est situé à Kitchanga dans le territoire de Masisi, à 85km au nord-ouest de Goma. C’est le plus ancien camp dans le territoire de Masisi et existe depuis décembre 2006. Il abrite actuellement près de 17.000 personnes - dont 5.000 identifiées comme étant les plus vulnérables et qui ont reçu un soutien régulier du PAM depuis avril 2014.

Des haricots riches en protéines sont distribués. C’est un aliment essentiel qui assure une alimentation saine et équilibrée.

Les repas scolaires

Chaque mois, le PAM distribue de la farine de maïs dans les camps. Du foufou avec des haricots sont servis tous les jours aux écoliers. C’est souvent leur seul repas de la journée. Ces repas leur permettent d'améliorer leur état nutritionnel et les incitent à venir à l’école.

Lutter contre la malnutrition

Le centre de nutrition au sein du camp Mugunga III s’occupe tous les mois de 195 enfants et femmes enceintes et allaitantes. Ils reçoivent un mélange de maïs, de soja, de haricots, de farine, de pâte d'arachide enrichie, d’huile végétale et de sucre.

Une mère reçoit tous les mois une ration de produits nutritionnels spécialisés pour soigner la malnutrition de son enfant. Cette pâte d'arachide enrichie va lui permettre de guérir au cours des semaines et mois à venir. Au début de l’année 2015, le PAM a distribué cette pâte spéciale à 133 jeunes bénéficiaires au centre de nutrition du camp Mugunga III.

« Vivres contre Travail » - De l'urgence au renforcement de la résilience
Comment le programme du PAM « Vivres contre Travail » s’occupe-t-il des problèmes environnementaux et des questions liées à la protection de la femme dans le camp Lac Vert ? Grâce à la production de briquettes de biomasse faites à l’aide de vieux papiers provenant des bureaux du PAM et de la sciure.

Leur fabrication et leur utilisation dans les camps limite la coupe du bois de chauffage, ce qui contribue à protéger l'environnement. Les briquettes aident également à réduire les dépenses des ménages et épargnent aux femmes l’obligation d’aller chercher du bois dans la brousse où elles sont souvent exposées aux violences sexuelles.

Ceux qui travaillent pour le programme sont membres de la communauté d'accueil. En échange de leur travail, à travers lequel ils fabriquent des centaines de briquettes par jour pour les 5 500 personnes vulnérables vivant dans le camp, ils reçoivent des rations alimentaires du PAM.

Les marais de Luhonga ont été asséchés grâce au travail sans relâche de 600 ménages rapatriés. Après avoir vécu plusieurs années dans des camps de personnes déplacées, ces ménages ont perdu quasiment tout ce qu’ils possédaient.

Le programme du PAM « Vivres contre Travail » leur a permis de produire leur propre nourriture. Après trois mois de travail, 24 hectares ont été drainés et ensemencés. Lorsque les poireaux et les choux seront récoltés, une partie reviendra aux participants du programme tandis que le reste sera vendu, apportant ainsi un petit revenu pour ces familles retournées.