4 NOVEMBRE 2008 | GOMA/GEN=C8VE -- Des quantités croissantes de fournitures médicales sont fournies par des gouvernements étrangers pour sauver des vies dans l'est de la République démocratique du Congo, mais l'Organisation mondiale de la Santé réclame davantage d'aide pour faire face aux besoins sanitaires urgents.
Le gouvernement norvégien a confirmé aujourd'hui qu'il allait fournir près de 30 tonnes de médicaments, de quoi traiter 150 000 personnes contre les maladies diarrhéiques, les traumatismes et d'autres affections critiques pendant un mois. La Norvège envoie également huit trousses d'équipement de purification de l'eau permettant d'assurer de l'eau potable à au moins 60 000 habitants.
Cet engagement fait suite à celui du gouvernement italien qui a promis la semaine dernière d'expédier 10 tonnes de fournitures médicales permettant de soigner près de 60 000 patients atteints d'affections multiples, notamment de maladies diarrhéiques et de paludisme pendant un mois.
"L'Organisation mondiale de la Santé est extrêmement reconnaissante pour l'aide qu'elle reçoit de ses partenaires," a déclaré le Sous-directeur général de l'OMS, responsable du département Action sanitaire en situation de crise, le Dr Eric Laroche. "Mais il est essential que l'aide médicale internationale augmente si nous voulons sauver les vies des dizaines de milliers d'habitants de la RDC touchés par la crise."
L'OMS envoie deux épidémiologistes et deux logisticiens de Genève pour renforcer le personnel national de huit personnes au Nord Kivu et de six personnes au Sud Kivu dont elle dispose déjà sur place.
La crise frappe surtout le Nord Kivu, dont la population dépasse les cinq millions d'habitants, parmi lesquels 1.5 million de personnes déplacées en raison des dernières situations d'urgence et des hostilités de longue durée du passé. Au cours des neuf premiers mois de l'année, le Nord Kivu a subi trois épidémies de choléra et de rougeole. L'escalade récente de la violence a été suivie par une augmentation du nombre de cas confirmés et de décès provoqués par ces maladies, très souvent mortelles et susceptibles de se propager rapidement au sein de populations déplacées en l'absence de soins de santé appropriés.
Dans les situations d'urgence complexes capables de provoquer des déplacements massifs de populations, le taux de mortalité parmi les cas de rougeole peut atteindre 30%.
L'OMS a lancé séparément un plan de riposte sanitaire d'urgence pour traiter les populations affectées du Nord et du Sud Kivu, o=F9 moins de 80% de la population n'est pas complètement vaccinée. On redoute fortement que des flambées de rougeole et de maladies diarrhéiques aggravent encore les problèmes de santé des populations déplacées par l'insécurité persistante.
Ce plan veut répondre à trois problèmes sanitaires principaux:
- l'insuffisance des soins dispensés aux personnes déplacées;
- le risque de flambées de choléra;
- la menace d'une épidémie de rougeole.
Des médicaments, de l'équipement, des programmes de vaccination et du personnel sont nécessaires pour assurer des soins de qualité aux 2.5 millions de déplacés et de locaux et pour détecter dans les 72 heures toutes les flambées de choléra, de rougeole et de coqueluche afin de lancer la riposte. Le plan indique également que 100 000 femmes enceintes ont un urgent besoin de soins obstétricaux et néonatals, et qu'une protection contre le paludisme s'impose pour elles et pour près de 500 000&nbps;enfants de moins de cinq ans.
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