Le 4 novembre, Première Urgence et l'ambassade de France au Congo ont signé un protocole d'accord portant sur l'approvisionnement et la distribution de 416 tonnes de vivres afin d'assurer l'assistance alimentaire à 50.000 personnes déplacées de la zone de Mweso et Birambizo.
Depuis 2006, la République Démocratique du Congo a fait de grandes avancées en termes de pacification après des années de conflits internes. La province du Nord Kivu, située à l'est du pays, a quant à elle vu la persistance d'un mouvement armé de contestation qui a provoqué le déplacement de nombreuses personnes.
Le Congrès National Du Peuple (CNDP), mouvement politico-militaire dirigé par Laurent Nkunda depuis juin 2004, conteste, militairement l'action du gouvernement dans la province.
Les combats entre ce groupe et l'armée congolaise (FARDC) depuis la fin de l'année 2007 ont provoqué des déplacements massifs de population. Environ 850.000 déplacés étaient dénombrés à la fin avril 2008 selon le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) (Fact sheet UNHCR - 30 septembre 08) dans la province. Selon l'UNHCR, la recrudescence des combats depuis le 28 aout 2008, a provoqué le déplacement de 250.000 nouvelles personnes.
Nombre de déplacés internes en République Démocratique du Congo
(UNHCR, Fact Sheet, 30 sept. 2008).
Province
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Nombre de déplacés
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Nord-Kivu*
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846.699
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Sud-Kivu
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266.140
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Ituri
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152.369
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Provice Orientale
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68.022
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Katanga
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31.348
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Total*
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1.364.578
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*Ces ciffres dates du juin 2007, à l'exeption des chiffres pour le Nord-Kivu qui dates d'avril 2008.
Les derniers combats d'octobre 2008, ont vu la rébellion s'approcher de Goma, la capitale provinciale, et accroître le territoire sous son contrôle. Trois camps regroupant 50.000 déplacés, Dumez, Nyongera and Kasasa (Displacement in Democratic Republic of Congo and region, UNHCR, 4 nov. 2008) se sont vidés de leur population et les camps aux environs de Goma ont enregistré de nouvelles arrivées (Camp de Kibati qui regrouperait aujourd'hui 65.000 personnes selon le UNHCR). Ces camps situés en dehors de la zone d'intervention de Première Urgence bénéficient de l'assistance des Nations Unies et d'un certain nombre d'ONG et ne nécessite pas de réponse de la part de Première Urgence.
En revanche, l'avancée de la rébellion a provoqué une rupture dans l'approvisionnement dans notre zone d'intervention, située plus au centre de la Province sur les lignes de front entre les forces gouvernementales alliés aux milices locales (Maï-Maï Mongol) contre les forces rebelles du général Laurent Nkunda (Birambizo, Mweso), limitant notre capacité d'intervention et celles des autres acteurs intervenant dans la zone.
Première Urgence privilégie actuellement la reprise de ses activités et l'augmentation de sa réponse pour ces populations congolaises qui ne bénéficient plus ou de peu d'assistance depuis le 26 octobre 2008.