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DR Congo

Point de presse sur la République démocratique du Congo

Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme : Cécile Pouilly
Location : Genève
Date : 26 février 2016

Le harcèlement des organisations de la société civile et le rétrécissement de l’espace démocratique se poursuivent en RDC. Six membres du mouvement LUCHA ont été condamnés mercredi à deux ans de prison par le Tribunal de Grande Instance de Goma.

Le 16 février, ces six activistes de la LUCHA ont été arrêtés par l’Agence nationale de renseignements à Goma, dans ce qui semble être une tentative pour empêcher leur participation à une journée ville morte organisée à travers le pays par les partis d’opposition et les organisations de la société civile, et pour affaiblir la mobilisation populaire en faveur de cet événement.

Les six activistes ont été condamnés pour incitation à la révolte contre les autorités. Toutes les audiences ont été organisées en l’espace de sept jours. Des violations du droit à un procès équitable ont été rapportées, les activistes n’ayant pas eu assez de temps pour préparer leur défense et la cour ayant refusé d’examiner des preuves soumises par les avocats de la défense. Il existe aussi des allégations selon lesquelles la police aurait fabriqué des preuves.

Au total, les forces de police et du renseignement ont procédé à 45 arrestations au cours de la journée ville morte à Kinshasa, Goma, Uvira et Lubumbashi, des arrestations qui ont principalement visé des membres des partis d’opposition et de la société civile.

Nous sommes aussi préoccupés par la détention d’un autre membre de la LUCHA, Fred Bauma, et d’un technicien informatique, Yves Makwambala. Ils ont tous deux été arrêtés par l’ANR lors d’un atelier pour la jeunesse à Kinshasa le 15 mars 2015 et doivent être jugés pour atteinte à la sécurité de l’Etat. Des allégations de détention arbitraire, de violations répétées de leurs droits - notamment concernant le manque d’aide juridique - et de traitements cruels, inhumains et dégradants ont été reçues les concernant. Ils auraient aussi été contraints de signer des déclarations sans avoir pu lire leur contenu.

FIN

Pour plus d’informations, veuillez contacter Cécile Pouilly (+41 22 917 9310 / cpouilly@ohchr.org)

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