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DR Congo

PAM République démocratique du Congo : Rapport de situation #52 - 31 oct 2023

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Faits marquants

  • Reprise des combats : Après avoir tenu depuis mars de cette année, le fragile cessez-le-feu entre le Mouvement du 23 mars (M23), les groupes armés non étatiques (GANE) et les Forces armées congolaises (FARDC) s'est rompu. Des combats ont été signalés dans 20 endroits différents le long de trois fronts dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, en particulier dans les territoires tenus par le M23.

  • L'insécurité accrue due à la reprise des combats ainsi qu’ aux protestations des communautés d'accueil ont contraint le PAM à interrompre son assistance dans certaines parties du Nord-Kivu, affectant ainsi les capacités operationelles du PAM.

  • Entre janvier et septembre, le PAM a aidé 2,9 millions de personnes en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, dans le cadre de ses programmes d'intervention d'urgence en nature, en espèces et en nutrition. En ce qui concerne les distributions de liquidites, les ressources s'épuisent rapidement. Le PAM réduit progressivement l’utilisation de cette modalité en et ainsi le nombre de personnes souffrant d'insécurité alimentaire bénéficiant de ces programmes, y compris les femmes et les jeunes enfants. Le manque de financement empêche toute extension du programme aux personnes ayant des besoins extrêmes.

  • Le PAM a besoin d'urgence de USD 546 millions au cours des six prochains mois pour maintenir ses opérations dans les provinces de Scale up (Nord-Kivu, Ituri et Sud-Kivu) de novembre 2023 à avril 2024. Sans financement supplémentaire, davantage de personnes risquent de ne pas recevoir l'aide vitale dont elles ont besoin de toute urgence. Le PAM avait prévu d'atteindre 3,6 millions de personnes dans le cadre du passage à l'échelle, mais le financement ne lui a permis de répondre qu'aux besoins de 1,5 million de personnes actuellement ciblées dans le cadre de ce cycle.

Mise à jour de la situation

  • Crise orientale : En octobre, les combats dans les provinces orientales se sont intensifiés et le cessez-le-feu précaire entre le M23, les GANE et les FARDC a été rompu. La récente recrudescence de la violence entraîne de nouveaux déplacements massifs et une aggravation du conflit, menaçant ainsi les progrès réalisés jusqu'à présent grâce à l'assistance fournie.

  • L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) rapporte que la RDC a enregistré un nombre record de 6,9 millions de personnes déplacées à travers le pays. Cela fait de la RDC l'une des plus grandes crises de déplacement au monde.

  • En outre, l'Organisation mondiale de la santé a désigné l'épidémie de choléra en RDC comme l'une des plus importantes au monde. Selon l'OMS, la RDC a signalé plus de 41 000 cas et plus de 300 décès, dont une grande partie dans la région orientale. Depuis le mois d'avril, l'épidémie a été régulièrement signalée avec une augmentation du nombre de cas. Le nombre élevé de cas et la durée de l'épidémie mettent à rude épreuve les travailleurs et les systèmes de santé de la région, qui doivent déjà faire face à d'autres problèmes de santé dans la région.

  • La crise de la violence basée sur le genre (VBG) : Dans l'Est de la RDC, les crises de sécurité alimentaire et de protection sont profondément liées. Entre janvier et septembre 2023, sur 150 000 cas de protection enregistrés, plus de 53 000 étaient des cas de VBG dans les trois provinces de l'Est, ce qui pourrait n'être que la partie émergée de l'iceberg. Ces données ne reflètent pas l'incidence des VBG dans d'autres régions de la RDC, y compris le Kasaï. La fourniture d'une assistance de base régulière et prévisible, y compris des moyens de subsistance et des activités génératrices de revenus, permet d'atténuer les effets de la violence liée au sexe.