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DR Congo

Note de plaidoyer: Les femmes et les filles du NORD-KIVU à nouveau à risque de violence, Octobre 2017

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VIOLENCE ET DEPLACEMENT AU NORD KIVU

Au moins 1,242,000 personnes vivent toujours en situation de déplacement au Nord Kivu, suite à l’instabilité et l’insécurité qui règne dans la province et qui aggrave une situation chronique. En effet, le Nord-Kivu reste en proie aux violences et conflits qui engendrent une situation humanitaire alarmante dans plusieurs territoires avec une récurrence des violences sexuelles.

Les groupes et milices armés font la loi presque partout et les communautés sont souvent opposées les unes aux autres. Les opérations militaires déclenchées par l’armée nationale pour rétablir l’ordre et les efforts de sensibilisation et de médiation communautaires engagés par divers acteurs n’ont pas encore produit les effets escomptés. Les populations sont obligées de fuir leurs milieux de vie pour chercher refuge dans des localités plus ou moins stables où les conditions de vie demeurent précaires.

Le Nord Kivu est une province connue pour l’incidence élevé des violences sexuelles liées au conflit depuis plusieurs années à l’instar de celles commises à Walikale en 2010 mais elle compte aussi une prévalence élevé des violences sexuelles. Elle n’est pas non plus épargnée d’autres formes des violences basées sur le genre (VBG) tels que les violences conjugales.

Les territoires les plus affectés sont ceux où les groupes armés sont actifs et/ou ceux où les opérations militaires sont en cours. Ainsi, des VBG, y compris l’exploitation sexuelle des enfants, l’exposition aux viols lors de la collecte de bois, les abandons scolaires liés aux grossesses pré-coces, etc, ont été rapportés dans les territoires de Beni, Butembo et Lubero, Masisi, Nyiragongo, Rutshuru et Walikale. Les acteurs ont aussi noté que la part des violences basées sur le genre imputées à des civils ou se produisant sans lien directe avec les conflits est en hausse dans un contexte d’impunité généralisée. Un contexte où les crimes de violences sexuelles sont peu déclarés, à cause de la peur de la stigmatisation, des représailles, de la méfiance qui règne entre la population et les services de sécurité et de l’inefficacité des systèmes de protection.