Une délégation mixte Conseil de sécurité provinciale, Monusco et Unicef s’est rendue jeudi 29 décembre à Mwene Ditu, à environ 130 Km au Sud de Mbuji-Mayi, pour évaluer les besoins des déplacés venant de Kamina. Après avoir constaté le dénuement dans lequel vivent ces déplacés, le ministre provincial de l’Intérieur s’est engagé à plaider leur cause auprès du gouvernement central.
Des divergences apparaissent dans les statistiques fournies par les différentes sources sur place. La direction générale des migrations avait enregistré 563 déplacés du 9 au 24 décembre derniers.
De son côté, le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales catholiques (BDOM) du diocèse de Luiza dit avoir identifié quatre fois plus de déplacés pour la même période soit 2 160 déplacés à Mwene Ditu et 268 à Luputa. A leur arrivée sur place, les membres de la délégation ont rencontré 63 déplacés livrés à eux-mêmes.
Parmi eux, trois femmes ont été hospitalisées, à la charge du BDOM, à l’hôpital Christ Roi de Mwene Ditu. Deux d’entre elles avaient été violentées et la troisième a accouché en chemin.
Les autres déplacés ont se sont réfugiés dans des familles d’accueil ou chez des « personnes de bonne volonté ». D’autres seraient déjà retournés au Katanga, après le retour au calme.
Le ministre provincial de l’Intérieur s’est engagé à faire rapport au gouvernement provincial et à initier un plaidoyer auprès du gouvernement central et des partenaires en développement, en faveur de ces déplacés. Ces ressortissants kasaïens avaient fui le territoire de Kamina après le scrutin présidentiel du 28 novembre dernier craignant des violences intercommunautaires.
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