Ce rapport ne reflète pas nécessairement la position officielle des Nations Unies
- District de l'Ituri -
Faits Majeurs
Mouvements de populations suite aux actions des milices du MRC à Mongwalu et les environs de Bambu. Depuis le 07 Octobre, la localité de Mongwalu (environ 55 km au Nord de Bunia en Territoire de Djugu) a été le théâtre d'actes de viols, de pillages, d'assassinats, etc. de la part des miliciens du MRC à dominance FNI. Les commerçants à majorité Nandé et Nyiali ont trouvé refuge à coté du camp pakistanais de Mongwalu. Les affrontements qui ont opposé le MRC aux FARDC dans les environs de Bambu ont forcé plusieurs centaines de personnes à se déplacer à Nizi. La situation étant toujours volatile, les habitants continuent à fuir les environs de Mongwalu et Bambu qui se trouvent encore sous le contrôle des FARDC et de la MONUC. Les miliciens se déplaceraient en direction de Bidjio (10 km au Nord de Mongwalu) et Makofi (près de Berunda). La situation sécuritaire et humanitaire au Nord-Ouest dans le territoire de Djugu pourrait se détériorer davantage dans les semaines à venir à cause de la présence de ces groupes de miliciens.
Contexte Général
Des ex-combattants de Bunia, Mahagi et Kpandroma menacent de s'en prendre à la CONADER, et aux ONGs si leur filet de sécurité n'est pas payé au 15 octobre.
Selon les informations reçues, les troupes gouvernementales auraient arrêté le 12 octobre 17 miliciens du MRC entre Nizi et Mongwalu, en Territoire de Djugu.
Des cas de viols et pillages perpétrés par des miliciens du MRC dans la localité de Dala, à proximité de Mongwalu ont été rapportés par différentes sources.
La MONUC a organisé le 12/10 une rencontre entre les membres des communautés hema et lendu à Fataki, dans le cadre de la réconciliation et coexistence pacifique.
Selon NEPBATT, les miliciens du FNI continuent à tracasser la population et collecter des taxes illégales sur le tronçon routier Lalo - Masikini en territoire de Djugu. La même source indique que l'ex-commandant du FNI, Peter Karim continue de se promener librement aux alentours de Nioka (en Territoire de Mahagi). Il accuse et menace la population pour sa collaboration avec la MONUC. Suite à cette situation les éléments de la police locale de Nioka se sont déplacés vers Pabong' (14 km à l'est de Nioka) pour ne pas être surpris par des miliciens.
Le bureau de liaison de la Commission électorale indépendante/Mahagi avait commencé à payer les salaires de ses agents le 6 octobre 2005.Un groupe d'agents a lancé un tract selon lequel une partie de leurs salaires aurait été détournée.
Certaines écoles de Bunia ont repris timidement leurs activités, répondant ainsi à l'appel lancé par des responsables ecclésiastiques catholiques.
Situation Humanitaire
D'après un résultat partiel livré par l'OMS environ 450.000 enfants vaccinés contre la rougeole ont été enregistrés dans 6 ZS de l'Ituri.
4 cas de choléra ont été rapportés le 12 octobre à Gina et 7 à Bunia selon l'OMS. Pour sa part, l'ONGI Malteser a indiqué que la courbe des cas de choléra tend vers la baisse dans la collectivité de Mokambo (Territoire de Mahagi). Durant la semaine écoulée, 5 cas seulement ont été enregistrés dont un décès.
Les pillages du 07/10/05 dans Mongwalu ont occasionné le déplacement de près de 400 personnes, dont certaines ont trouvé refuge autour du camp de PAKBATT.
L'ONGI CESVI a identifié le 5 octobre 395 nouveaux ménages des IDPs sur l'axe Idohu, en Territoire d'Irumu. Ces déplacés de Tshabi et Boga sont arrivés sur l'axe Idohu en août et septembre 2005. 65 familles des déplacés de Manya ont été enregistrées à Ariwara et Mangilo, en Territoire d'Aru.
Près de 991 familles retournées à Berunda et Djalassiga (en Territoire de Mahagi) ne sont pas encore assistées en biens non alimentaires.
La ville d'Aru compte 744 ménages selon le recensement de septembre 2005 de l'ONGI CESVI.
1025 personnes déplacées de Bunia vivant à Ingbokolo (en Territoire d'Aru) désirent retourner dans leur milieu d'origine.
Selon le Président du comité de pacification de Mahagi, les habitants de la localité de Alego (36 km dans le N-O de Mahagi) vivent dans des conditions humanitaires déplorables suite au manque de sources d'eau potable et des centres de santé équipés.
AAA a indiqué que lors d'un conflit foncier qui a opposé les habitants du village Adjuango (8 km à l'ouest de Ariwara) en territoire d'Aru, 189 cases ont été incendiées occasionnant ainsi le déplacement d'une partie de la population autochtone.
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