Au départ conçue pour héberger cent-cinquante (150) détenus, la prison centrale de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental compte aujourd’hui sept cent trente-quatre (734) pensionnaires. La promiscuité qu’engendre la surpopulation de cette prison expose les détenus à de nombreuses maladies.
Dans chaque cellule de vingt mètres carrés sont confinés plus de cent détenus. Les conditions hygiéniques se dégradent au jour le jour et les maladies de peau se propagent dans la prison.
Le chef de division de la justice décrit la gravité de la situation :
«Quand il y a une surpopulation de plus de 400%, il suffit qu’une maladie attaque l’un des détenus, elle provoquera la mort de tous les autres. De plus, les installations hygiéniques étaient construites pour 150 personnes. Avec plus de sept cents personnes, les toilettes sont vidées manuellement chaque jour ».
La surpopulation de la prison de Mbuji-Mayi risque d’engendrer dans les prochains jours un problème d’alimentation aux pensionnaires.
Selon le ministre provincial de la Justice, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), nourrit actuellement ces détenus. Le CICR aurait fait des prévisions pour un nombre précis de pensionnaires, bien inférieur au nombre actuel. Pour l’instant, la dotation du gouvernement et quelques appuis externes suffisent pour alimenter ces détenus. Mais cette aide risque de s’arrêter à tout moment, ce qui exposerait les détenus de la prison centrale de Mbuji-Mayi à la famine.
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