Goma, 6 novembre 2014 – D’après une étude menée par le Conseil Norvégien pour les Réfugiés, de nombreuses personnes ont été forcées de se déplacer dans Goma et sa périphérie. Ces dernières qui vivent en-dehors des camps ou des sites de déplacés officiellement appuyé, sont régulièrement confrontés à de grands risques pour leurs vies, et possèdent des moyens de subsistance plus faibles que d’autres habitants de Goma,
Le rapport intitulé “les conditions de vie de personnes déplacés et leurs communautés d’accueil à Goma, RDC” donne un aperçu clair des conditions de vies du centre urbain, basé sur les interviews réalisées avec 480 ménages déplacés, 308 familles d’accueil, et 469 ménages de résidents. Cette étude révèle que non seulement les personnes déplacées internes (PDIs) vivant dans le centre urbain reçoivent rarement une assistance humanitaire, et font également face à la discrimination et à d’autres obstacles pour accéder à l’assistance et à la protection.
Une femme de Mabanga Sud a souligné comment la vie de sa famille a changé depuis qu’elle a accueilli une famille déplacée : ‘’ la maison est devenue petite, les enfants dorment au salon, et manger deux repas par jour est incertain. Tout ceci affecte négativement les résultats scolaires de mes enfants. Trois de mes enfants ont repris la classe l’année passée’’.
Les mauvaises conditions de logement et le niveau élevé de l’insécurité alimentaire sont mis en évidence dans le rapport comme ayant un immédiat besoin d’attention. Pour les familles d’accueil, les problèmes sont également notables. En effet, la prise en charge des personnes déplacées pour une période souvent supérieure à 6 mois provoque de sérieuses difficultés au sein même des familles du fait de la surpopulation du foyer et l’incapacité de subvenir aux besoins de tous. Les personnes déplacées ont des opportunités économiques extrêmement limitées, ce qui réduit leurs capacités à payer le loyer ou nourrir leurs familles. Alors que les personnes déplacées consomment en moyenne très peu d’argent par mois en comparaison des habitants de la ville de Goma, l’étude rapporte que plus de 50% des IDP ont contractés des dettes qui ne sont pas encore remboursées.
Comme indiqué dans le rapport, “ Le non engagement actuel dans les interventions en milieu urbain indique une faiblesse dans le soutien des démarches vers les solutions durables en faveur de ceux vivant dans le déplacement prolongé et l’incapacité des acteurs humanitaires et de développement à répondre aux nouveaux déplacements dans les milieux urbains ”. Ceci dit, la disparité entre les habitants de Goma et celle de personnes déplacées et leurs familles d’accueil, qui est mis évidence tout au long du rapport, présente des opportunités importantes pour le Gouvernement Congolais tout comme pour la communauté humanitaire.
‘’Une intervention humanitaire d’urgence dans un contexte urbain et complexe comme Goma, est un défi pour les acteurs humanitaires. Ce rapport fournit des informations essentielles et utiles pour la planification des interventions en milieux urbain dans le future’’, selon le Directeur Pays du NRC RDC, Cheick Ba.
Les habitants de la ville de Goma ont déjà établis des mécanismes pour faire face au nouveau déplacement qui peuvent être soutenus et renforcés. La communauté humanitaire peut accroitre les informations et l’assistance aux personnes déplacées et leurs familles d’accueil. En conclusion, le gouvernement prendrait également des mesures supplémentaires pour améliorer l’accès aux services sociaux.
Le Gouvernement de la RD Congo et la communauté humanitaire doivent reconnaître les besoins importants des personnes affectées par le déplacement en zones urbaines, et prendre immédiatement des initiatives pour multiplier la planification d’assistance pour appuyer ces familles afin d’assurer que des solutions durables au déplacement à Goma deviennent une réalité.
Pour plus amples information ou interviews, veuillez contacter:
- Zoe Jordan, Urban Project Team Leader, zoe.jordan@nrc.no, +243 (0) 816 079 150,
- Brooke Lauten, Protection and Advocacy Advisor brooke.lauten@nrc.no, +243 (0) 999 838 262
- Odette Asha, Communication Officer, odette.asha@nrc.no , +243 (0) 99 40 48 832
“Les conditions de vie des personnes déplacées et leurs communauté d’accueil à Goma, RDC” a été produit avec l’appui financier du Ministère Norvégien des Affaires Etrangères.
Le Conseil Norvégien pour les Réfugiés est une organisation non-gouvernementale qui œuvre à protéger les droits des personnes déplacées et des personnes vulnérables en cas de crise. Par ces activités, NRC fournit une assistance pour répondre aux besoins humanitaires immédiats, prévenir de nouveaux déplacements et contribuer à des solutions durables.