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DR Congo

La situation des droits de l'homme en RDC est très grave

Kinshasa | 10 Décembre 2008 à 07:41:32

10 Décembre 1948 - 10 Décembre 2008. Le monde commémore aujourd'hui le 60eme anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le thème choisi cette année c'est « Dignité et justice pour tous ». Dans une interview accordée à Radio Okapi à l'occasion de cette journée, Todd Howland, représentant du haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et directeur de la division de droits de l'homme de la Monuc, estime que la situation est très grave en République Démocratique du Congo en matière des droits de l'homme, rapporte radiookapi.net

« Je peux dire que la situation est grave, très grave. Il y a violation systématique des droits de l'homme. Ça peut être le droit économique, le droit d'intégrité physique », a déclaré M. Todd Howland, précisant que la situation dépend d'une province à l'autre. Au Nord-Kivu, par exemple, cette situation est caractérisée par l'existence de plusieurs acteurs des violations des droits de l'homme. Le CNDP, les Maï-Maï, les FDLR, les FARDC, la PNC, autant d'acteurs qui s'illustrent dans ces violations dans cette province, a-t-il relevé, soulignant le caractère complexe de cette situation. « C'est vous-mêmes, les Congolais, qui allez changer votre situation. Nous, la communauté internationale, nous sommes ici pour faciliter, pour aider à obtenir ce changement », a conclu le représentant du haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

Zoom sur les conditions de détention dans les prisons du Kasaï-Oriental

De Mbuji-Mayi à Lodja, en passant par Lusambo, Mwene Ditu et Kabinda, la situation des droits de prisonniers se pose. A Mbuji-Mayi, près de 450 prisonniers sont détenus dans une maison carcérale initialement prévue pour 180. Des conditions hygiéniques exécrables, et cela, en dépit de la réhabilitation de cette prison par la Monuc. Les soins médicaux ne sont pas assurés de manière régulière. Il ne se passe pas un seul mois sans qu'on déplore un décès dans cette prison. Selon les OND de droits de l'homme, nombreux sont ceux qui meurent sans avoir été ni jugés ni condamnés par la justice. Une note d'espoir tout de même pour les détenus : un bureau de concertation coprésidé par le ministre provincial de la Justice et le chef de bureau de la Monuc a été mis en place la semaine dernière. Il a pour tâche de statuer sur la prise en charge des détenus malades. Un comité d'achat des vivres a aussi été créé en vue de gérer les vivres et les dons au profit de détenus.

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