DENISE MAHEHO
Kasumbalesa, le 14 Novembre 2018 – La cité frontalière de Kasumbalesa, à 90 km de Lubumbashi, figure parmi les zones de la province du Haut Katanga expos1ées au risque des violences.
On y trouve tous les facteurs qui peuvent concourir à la montée de la violence particulièrement en cette période électorale. C’est notamment l’hétérogénéité de la population, le taux élevé du chômage, le nombre toujours croissant d’enfants de la rue et l’afflux des petits commerçants à ce poste frontalier.
C’est dans ce contexte que des officiers des Affaires civiles et de l’Information Publique de la MONUSCO Lubumbashi ont fait le déplacement pour sensibiliser différentes couches de la population à la non-violence.
James Nzabara, chargé de liaison à la Section des Affaires civiles, a saisi cette occasion pour parler de la Protection des civils et l’appui de la MONUSCO au processus électoral comme des piliers de la Résolution 2409.
Les activités de sensibilisation que mène la MONUSCO, en vue de la prévention des violences avant, pendant et après les élections, rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du pilier Protection des civils. L’objectif est d’amener tous les acteurs de la société civile, les autorités politico administratives, les forces de l’ordre à œuvrer pour la paix.
A ce jour, les habitants de Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie, ne sont pas épargnés de la manipulation par des politiciens. L’une des catégories de la population de Kasumbalesa souvent utilisée pour des actes de violences est celle des enfants de la rue.
Madame Dalida Tshalangwa de l’ONG Protection de la femme et de l’enfant de Kasumbalesa, interpelle les hommes politiques en ces termes : « Ils prennent mes enfants, leur donnent un petit bonbon, un biscuit, un petit billet d’argent pour s’attaquer à quelqu’un. Ces enfants font usage des pierres ».
Au cours de cette séance de sensibilisation, la MONUSCO Lubumbashi a mis à contribution les confessions religieuses implantées à Kasumbalesa. En réponse, l’apôtre Joseph de l’Eglise du réveil du Congo rassure que le travail de sensibilisation des fidèles à la non-violence fait partie de leur mission.
L’administrateur assistant du territoire de Sakania, en poste à Kasumbalesa, appelle quant à lui ses administrés à un sens de responsabilité pour un processus électoral apaisé et crédible.