Patrice Bogna
La reprise des vols de la MONUC au Kasaï Oriental comme alternative au mauvais état des routes dans le région:
La communauté humanitaire au Kasaï Oriental a émis le vou de voir la reprise des vols de la MONUC dans certaines localités de la région, notamment les lignes aériennes Mbuji-Mayi - Lubao et Mbuji-Mayi - Lodja, dans les districts du Sankuru et de Kabinda. Ces zones inaccessibles qui abritent une population totale estimée à 5 millions d'habitants sont respectivement situées à 400 km et 250 km de Mbuji-Mayi. La plupart de ces populations civiles auraient besoin d'assistance humanitaire. Malgré un récent déploiement d'agents humanitaires dans la région, notamment par OCHA et le PAM, les difficultés d'accès et autres défis liés au mauvais état des routes constituent des obstacles majeurs à l'acheminement de l'aide humanitaire dans la région. La Section humanitaire fait le plaidoyer au sein de la MONUC à cette fin.
La MONUC facilite la réintégration d'anciens combattants au Nord-Kivu:
Environ 60 % des 1 700 combattants démobilisés du centre de brassage de Mushaki, près de Goma, ont exprimé leur volonté d'entreprendre des activités agricoles dans le cadre du processus de réintégration dans leurs communautés respectives. La Section humanitaire de la MONUC et OCHA collaboreront avec la FAO et les autorités locales afin de mobiliser les moyens nécessaires, notamment des outils, des semences, de l'espace cultivable, ainsi qu'une formation adéquate. La Section humanitaire de la MONUC explore également les possibilités d'intégrer certains combattants démobilisés dans la mise en ouvre des projets à impact rapide de la MONUC à Rutshuru-Kibirizi, près de Goma.
Des institutions médicales expriment des inquiétudes face à une nouvelle vague de maladies dans l'Est de la RDC:
L'ONG Medair basée à Isiro, près de Kisangani, a informé la MONUC d'une éruption de méningite dans la localité de Watsa, située au nord-est d'Isiro. Environ 34 cas qui nécessitent une intervention médicale urgente ont été signalés. Environ 50 % des personnes affectées par la maladie sont des enfants dont l'âge varie entre 0 et 5 ans. Le caractère contagieux de la maladie augmente sensiblement les risques d'une propagation rapide. La Section humanitaire de la MONUC en collaboration avec des agences humanitaires, notamment OCHA, s'évertue à mobiliser les moyens logistiques nécessaires pour faciliter l'acheminement de médicaments dans les zones affectées. Le bureau de l'OMS en Ituri a également annoncé une augmentation des cas de choléra enregistrés dans la région. Au total 36 cas et 4 décès ont été signalés dans la Zone de Santé de Bunia et dans la localité de Rwampala, située à environ 7 km au sud-ouest de Bunia. L'OMS a également annoncé une nouvelle éruption de peste à Aungba, près d'Aru, à la frontière entre l'Ouganda et la RDC. La maladie a affecté une dizaine de personnes dont trois ont succombé.
La MONUC et ses partenaires donnent un nouvel élan à leurs efforts visant à améliorer les conditions de vie des prisonniers en RDC:
La Section humanitaire de la MONUC à Mbuji-Mayi, en collaboration avec des agences humanitaires et les autorités locales, a mobilisé des ressources dans le cadre d'une initiative visant à adresser la crise alimentaire qui sévit dans la plupart des prisons en République Démocratique du Congo, notamment à Mbuji-Mayi et Mwene-Ditu, o=F9 plusieurs prisonniers seraient morts de famine. Des comités de suivi ont été mis en place à Mbuji-Mayi, Kananga et Goma. Cette initiative s'étendra à d'autres provinces du pays. Les comités de suivi sont chargés, entres autres, de superviser la gestion des ressources disponibles, de la collecte d'information sur les conditions de vie des prisonniers et de formuler des recommandations pour des actions appropriées. La Section humanitaire de la MONUC et certaines institutions humanitaires participeront aux travaux du groupe de travail qui sera chargé de préparer un Plan d'Action sur la question liée à la famine dans les prisons de la République Démocratique du Congo.
De nouveaux combats dans le territoire de Manono provoquent des déplacements de populations civiles dans la région:
Selon le Bureau des Nations Unies chargé de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), de nouveaux combats entre deux factions rivales Mayi-Mayi dans la localité de Kyabombo, située à 155 km au sud de Manono, ont causé le déplacement d'un certain nombre de civils à Piana, à 95 km au sud de Manono, près de Kalemie. Trois personnes blessées par balles auraient été évacuées à l'hôpital de Manono. Ce dernier groupe de déplacés se joint à 562 familles vulnérables recensées en juin 2005 qui viennent de bénéficier d'une assistance humanitaire de la part de l'ONG GOAL. Le PAM a informé la MONUC que les familles vulnérables dûment recensées bénéficieront d'une ration alimentaire de deux mois, à compter du 11 juillet 2005.