14 novembre 2008 | GOMA/KAMPALA/DUBAI/BRINDISI -- Un effort logistique considérable est en cours de déploiement pour assurer l'approvisionnement permanent en médicaments salvateurs de centaines de milliers de personnes en République démocratique du Congo. C'est ainsi que dès demain samedi 15 novembre, 22 tonnes de fournitures médicales, notamment des médicaments contre les maladies diarrhéiques, seront acheminées par camion de Kampala à Goma, au prix d'un voyage difficile de trois à quatre jours. Même si les difficultés de transport de ces fournitures sont immenses, le plus grand défi consiste à déterminer exactement o=F9 ces médicaments sont le plus nécessaires et pour traiter quels problèmes de santé.
"Nous savons que les maladies transmissibles et le manque de soins de santé seront responsables du plus grand nombre de décès, mais ce que nous ne savons pas c'est l'ampleur du problème en chaque point précis," a déclaré le Dr Alessandro Loretti, Directeur des opération d'urgence au sein du groupe organique Action sanitaire en situation de crise à l'Organisation mondiale de la Santé.
"Nous sommes à l'oeuvre dans une vaste zone peu sure o=F9 les systèmes de santé sont soumis à des tensions extrêmes, o=F9 les populations sont dispersées, isolées et mouvantes, et o=F9 les routes sont mal entretenues," a ajouté le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l'OMS en République démocratique du Congo. "Les besoins sanitaires de la population sont la conséquence du manque de sécurité, de nourriture, d'eau, de systèmes d'assainissement et de soins de santé. Notre tâche consiste à déterminer combien de personnes exactement sont menacées et o=F9 exactement au Nord et au Sud Kivu."
C'est précisément ce que l'OMS et d'autres institutions de santé s'efforcent actuellement de faire. Elles collaborent dans le cadre du Groupe de santé qui coordonne la fourniture de services de santé aux populations touchées.
Il s'agit de près de 60 tonnes de fournitures sanitaires d'urgence, dons des gouvernements italien et norvégien, qui ont été envoyées d'Oslo, de Brindisi et de Dubai à Kampala, la capitale de l'Ouganda.
De Kampala, ces fournitures continueront leur route vers de nombreux points de l'est et du nord de la République démocratique du Congo. Kampala a été choisie comme lieu d'entreposage sûr, de crainte que le matériel livré soit endommagé ou volé dans la zone de conflit. Il est probable que davantage de fournitures seront nécessaires, que la crise prenne fin ou non.
Le Programme alimentaire mondial apporte à l'OMS un appui crucial pour livrer les fournitures par la voie des airs ou par voie terrestre, ainsi que pour les stocker en lieu sûr. On dispose déjà de quoi traiter et protéger jusqu'à 300 000 personnes pendant un mois en cas de problèmes allant du choléra à la rougeole en passant par le paludisme et les blessures liées à la violence.
Au moins 20 établissement sanitaires locaux fonctionnaient au Nord Kivu avant la récente escalade de la violence. Mais l'OMS sait qu'aujourd'hui un seul de ces établissement est opérationnel à Goma et un autre à Rutshuru. De nombreuses structures de santé temporaires ont été mises sur pied séparément par des ONG. Des établissements sanitaires ont été pillés et endommagés tandis que des agents de santé nationaux étaient contraints d'abandonner leurs postes et de s'enfuir avec leurs familles. Le vide qui en résulte est actuellement comblé par du personnel appartenant aux ONG.
Indépendamment de la violence, la plupart des décès sont dus à des causes facilement évitables engendrées par des situations banales. Dans des situations d'urgence aussi complexes, les femmes enceintes et leur nouveau-nés risquent de mourir faute d'assistance médicale. De même, des cas non traités de pneumonie, de rougeole, de paludisme et même de diarrhée commune sont susceptibles de tuer des enfants dans de telles circonstances.
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