La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé aujourd'hui la décision des autorités congolaises de suspendre la diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI) sur le territoire de la République Démocratique du Congo.
« La mesure de suspension des programmes qui fait suite à celle survenue à l'Est du pays le 05 mai est injuste et constitue une entrave à la liberté d'expression et de presse, surtout dans un pays o=F9 les populations ont besoin d'informations indépendantes», a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous demandons aux autorités congolaises de lever la suspension pour que la radio continue à émettre».
Le dimanche 26 juillet 2009, le gouvernement congolais a pris la décision de couper les relais FM de la RFI à Kinshasa, Matadi, Kisangani et Lumumbashi officiellement pour « diffusion d'informations provenant de la MONUC et expliquant les raisons pour lesquelles certaines unités d'anciens rebelles, récemment intégrées à l'armée congolaise, ont choisi de déserter ». Pour RFI, il s'agissait « d'une restitution normale d'informations portées à la connaissance du public par une institution internationale, la MONUC, lors d'une conférence de presse le 22 juillet dernier ».
Le 5 mai 2009, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mendé Omalanga, avait accusé la radio de jeter de l'huile sur le feu dans l'est du pays, menaçant même de couper le signal à d'autres médias, s'il le faut. Par conséquent la menace pèse également sur d'autres médias.
Depuis quelques années, RFI est resté dans le collimateur des autorités congolaises qui avaient expulsé en juillet 2006 en pleine campagne électorale son envoyée spéciale à Kinshasa, Ghislaine Dupont.
La FIJ appelle les autorités congolaises à l'apaisement et leur demande d'instaurer un climat de dialogue avec les médias concernés. Elle invite également la Haute Autorité des Médias (HAM), l'Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) et l'Observatoire des Médias du Congo (OMEC) à s'impliquer davantage pour rapprocher les deux parties afin que la liberté d'expression et de la presse soit une réalité dans ce pays.
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