Le Programme d'Appui à l'Enseignement Technique et la Formation Professionnelle au Kasaï-Oriental (EDUKOR) a appuyé les inspecteurs de l'Enseignement Technique et Professionnel en matériel roulant. 10 motos ont été remises à la Province Educationnelle Kasaï-Oriental 1 . Objectif : faciliter la mobilité aux inspecteurs qui éprouvent des difficultés à accomplir leur mission de contrôle, de formation et d'évaluation des établissements de leur ressort. La cérémonie de remise a été présidée le 20 juin par le Ministre provincial des Sports, représentant personnel du Gouverneur de province, en présence de la Ministre provinciale de l'Education et d'autres invités.
Dix motos d'une valeur globale de 35 270 dollars américains, voilà le lot d'engins rendus disponibles par le Programme EDUKOR. Cette dotation s'inscrit dans le cadre de l'appui qu'apporte ce programme de la Coopération belge aux services étatiques intervenant dans la gestion du système éducatif est-kasaien. Dans un premier temps, les bénéficiaires de cet appui sont le Ministère Provincial de l'Education et l'Inspection ayant en charge l'Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (ETFP). En facilitant la mobilité à cette catégorie d'intervenants dans la mise en œuvre du programme, EDUKOR entend faciliter aux inspecteurs de remplir leur mission de contrôle, de formation et d'évaluation des établissements de leur ressort. Ce qui aura pour effet positif l'amélioration de la qualité de l'enseignement technique et la formation professionnelle, dans le souci de faciliter l'accès de jeunes, filles et garçons à l'emploi.
La Province Educationnelle Kasaï-Oriental 1 couvre la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de province et les 5 territoires formant l'ancien district de Tshilenge (Lupatapata, Kabeya-Kamuanga, Miabi, Tshilenge, Katanda). Dans le cadre de l'appui qu'apporte EDUKOR dans le secteur de l'enseignement technique et la formation professionnelle, le territoire de Ngandajika est inclus dans la zone d'intervention. Dans cet espace géographique global, les écoles techniques sont implantées à des distances relativement longues. Si les inspecteurs chefs de pool disposent des motos fournies par le Ministère de l'EPSP afin d'assurer leur mobilité, les inspecteurs itinérants n'avaient quant à eux aucun moyen de transport pouvant faciliter l'accomplissement de leur tâche à travers l'ensemble des écoles de leur ressort.
« A défaut d'emprunter le transport en commun, les inspecteurs parcourent des milliers des kilomètres à pied, d'un territoire à un autre ou d'un village à un autre. Par conséquent, certaines écoles terminaient toute une année scolaire sans avoir reçu une seule visite d'inspection, à cause des distances à parcourir », témoigne Valéry Kolela Kabunda, Inspecteur principal provincial adjoint chargé de l'ETFP. Et notre interlocuteur de poursuivre : « Nous sommes à ce jour dans une approche où les écoles techniques organisent des Unités de Formation Emploi (UFE) et intègrent les notions d'entrepreneuriat. Les établissements scolaires techniques deviendront des ''Ecole-Entreprise'' (School Management). A ce titre, Il est pertinent que les inspecteurs suivent rigoureusement l'application de ces approches en assurant leur triple mission de contrôler, former et évaluer le niveau d'intégration ».
Pour sa part, Bernard Tembo Kevandi, Inspecteur principal provincial Kasai Oriental 1, apprécie l'appui de la Coopération belge en ces termes : « Les inspecteurs deviennent des témoins privilégiés de l'Etat. Leur rapport de mission d'itinérance constitueront des soubassements objectifs et vérifiables, permettant de connaître les besoins réels des établissements scolaires, d'envisager les appuis correspondant, de manière à améliorer la qualité de l'enseignement technique et la gouvernance dans la gestion des écoles ».
EDUKOR est un programme de la Coopération belge mis en œuvre par la CTB. Son objectif est d'offrir aux jeunes, filles et garçons, une formation technique et professionnelle répondant aux perspectives d'emploi et d'auto emploi. Avec un budget de 10 millions d'euros ( 10 750 000 dollars américains), le programme a démarré ses activités en décembre 2014 pour une durée de 5 ans.
Honoré Cilumba