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DR Congo

Katanga : 21.600 personnes vulnérables des Diocèses de Kilwa-Kasenga, Manono et Kalemie bientôt assistées par le Gouvernement allemand et la Caritas

Kilwa, le 31 juillet 2013 (caritasdev.cd) : Grace au plaidoyer mené par la Caritas Allemagne au près de son gouvernement, un appui est attendu pour 3.600 ménages des Diocèses de Kilwa-Kasenga, Manono et Kalemie, soit 21.600 personnes, en fonction de 1.200 familles par diocèse. Cette aide d’urgence sera constituée des vivres et biens non alimentaires, rapporte caritasdev.cd.

En effet, la situation humanitaire et sécuritaire dans la province du Katanga demeure très inquiétante. Les populations de ce coin de la République vivent dans des difficultés inimaginables, à cause de plusieurs problèmes dont : la divagation des éléphants, les milices non contrôlées, les Maï-Maï du groupe Gédéon, et les Bakata-Katanga, sans oublier les pluies diluviennes qui se sont abattues au mois de janvier dernier.

Sur base de différentes évaluations, la Caritas Congo ASBL et les Caritas diocésaines estiment à 10.000 le nombre des familles vulnérables qui pourraient être prises en charge par elles, selon ses capacités.

En fait, lors de leur passage à Kinshasa au mois de mai dernier, les Evêques des Diocèses de Kilwa-Kasenga, Manono et Kalémie avaient entrepris avec l'équipe des urgences de la Caritas Congo, un plaidoyer auprès de la Caritas Allemagne. L'équipe de la Caritas Congo s'était chargé d'écrire et soumettre une proposition de projet à la demande de la Caritas Allemagne. Cette proposition a trouvé un écho favorable auprès du Gouvernement allemand. Un appui financier est alors attendu pour servir 3.600 ménages, en fonction de 1.200 familles par diocèse.

La crise humanitaire dans le « triangle de la mort » s’amplifie

Le retour de Kyungu Mutanda, alias Gédéon, chef d’une milice évadé de la prison de Lubumbashi, dans le « triangle de la mort » continue à tourmenter la population civile, aggravant la crise humanitaire dans la zone. L’incertitude monte. Il devient quasiment impossible de donner le chiffre exact des déplacés. On n’est certainement pas loin de 18.000 sinistrés, estime le site web du Diocèse de Kilwa-Kasenga.

Il y en a qui se cachent en brousse. Les sites de regroupement de la population en détresse s’étendent désormais sur quatre territoires du Katanga: Pweto (Kikomo, Kabola, Katendeji, Kasongo-Mwana, Manda, Kamazanga, Mumpulu, Lukona, Mwino, Kabangu, Kampangwe, Kitondwa et Mishiko), Mitwaba (Mitwaba cité, Kasengeshi, Nkonga, Watupempe et Kintya), Malemba(Nambya, Kipya, Kansonge et Kalamba), Manono(Kabusonji, Shamwana et Monga). L’assistance humanitaire tarde.

Manono : des enfants déscolarisés et la population guettée par une insécurité alimentaire

Une illustration de cette situation précaire, particulièrement à Manono, est rapportée par le Bureau provincial de OCHA. Les conflits armés à répétition et l’exploitation artisanale des minerais au centre de Manono risquent d’exposer la population à une insécurité alimentaire, déplore le Bulletin d’information humaniatre de OCHA/Katanga, daté du 24 juillet 2013. A cela s’ajoute, la perte des récoltes dues aux inondations, enregistrées cette année qui ont aussi exaspéré cet état des choses, surtout chez les déplacées internes et leurs familles d’accueil, poursuit le bulletin.

Plus de 4.000 hectares de champs ont été inondés entre novembre 2012 et janvier 2013. Depuis, ces personnes qui avaient perdu leurs matériels aratoires et presque toutes leurs Semences, n’ont jamais été assistées, relève OCHA Katanga.

Dans le domaine de l’éducation, à Kahongo, village situé à plus de 60 km de Manono, la plupart des enfants déplacés en âge scolaire n’étudient pas, car la plupart des écoles ont été détruites, les mobiliers et les ouvrages pillés. Selon les acteurs sur place, des milliers d’enfants à Manono centre n’ont pas accédés à l’école cette année, conclut le document.

Guy-Marin Kamandji