Contexte et faits majeurs
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé depuis le 22 août une offensive contre les positions du Front de résistance du patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata dans la collectivité de Walendu-Bindi, dans le Territoire d’Irumu (Ituri, Province Orientale). Les combats se déroulent à Nombe, à 40 km au Sud de Bunia. Plusieurs cases ont été incendiées par les miliciens, provoquant des mouvements de population.
Le 27 août, certaines localités contrôlées par les FARDC ont été récupérées par les miliciens de la Force de résistance populaire de l’Ituri (FRPI). La 9ème région militaire parle d’un repli stratégique pour éviter des dégâts collatéraux. Des miliciens, en civil, se seraient mêlés aux populations. D’autres porteraient des uniformes des FARDC. Dans les centres comme Aveba et Geti, les populations civiles ont commencé à regagner leurs maisons pour chercher des provisions dans leurs champs. La communauté humanitaire continue de recommander l'ouverture d'un couloir pour les civils vulnérables hors de la zone de combat afin de faciliter l'accès des humanitaires et entamer le processus de réponse (évaluations rapides et interventions dans le meilleur délai). Une évaluation prévue par le mécanisme de Réponse rapide aux mouvements de population (RRMP) ce mercredi a été suspendue en attendant l’évolution de la situation sécuritaire.
Conséquences humanitaires
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Plus de 30 000 personnes se seraient déplacées à la suite des combats et continuent d’arriver dans plusieurs localités au sud du Territoire d’Irumu. Selon une source humanitaire, la localité de Soke accueille déjà, à elle seule, plus de 20 000 personnes déplacées.
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Des mouvements similaires se poursuivraient dans les localités de Aveba, Kaguma et Geti.
Aucun chiffre n’est disponible. -
Tous les acteurs humanitaires bloqués sur le terrain ont été évacués vers Bunia à l’exception de ceux de l’ONG Solidarités International qui sont encore dans l’enceinte de la MONUSCO à Aveba.
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Les mouvements du personnel onusien dans le sud d’Irumu sont toujours interdits.
Besoins et réponses humanitaires d’urgence
L’ONG Medair a remis des médicaments au Centre de santé de Soke pour prendre en charge 1000 nouveaux cas de maladies courantes. L’ONG compte y retourner dans deux semaines, vu que l’on enregistre 80 à 100 nouveaux cas par jour.
Disclaimer
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