Attachments
CONTEXTE
La Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) est une partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie en général. La SSR est définie par l'OMS comme un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social par rapport à la sexualité, et pas simplement l'absence de maladie, de dysfonctionnement ou d'infirmité, pour toutes les questions relatives au système reproductif et à ses fonctions et processus.
Les actions en matière de SSR sont cruciales dans le cadre du NEXUS (humanitaire-développement-paix), car elles visent à garantir l'accès aux services essentiels de SSR même dans les contextes les plus difficiles. Ces actions comprennent la fourniture de services de planification familiale, la prévention et le traitement des IST, y compris le VIH et l'assurance que les soins obstétricaux et néonatals d'urgence sont disponibles et accessible.
En RDC, 3 à 4 femmes meurent chaque heure donc plus de 72 femmes meurent chaque jour des suites de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Le taux de mortalité maternelle reste élevé à 547 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2020 (OMS). Une tendance à la hausse par rapport à 473 décès maternels pour 100,000 naissances vivantes en 2017.
Négliger la SR en situation d’urgence a de graves conséquences : la surmorbidité et surmortalité des mères et d’enfants qu’on aurait pu éviter ; violence sexuelle et ses conséquences : grossesses non désirées et avortements dangereux, et enfin, propagation du VIH. Sur la base des données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 60% des décès maternels évitables ont lieu dans des contextes de conflit y compris des déplacements de personnes.
En intégrant la SSR dans les interventions humanitaires, on s'assure que les besoins des populations vulnérables sont pris en compte, contribuant ainsi à la stabilité et à la résilience des communautés.
Cependant, dans le contexte de la crise humanitaire en cours dans la province du Nord-Kivu, les acteurs intervenants en santé sexuelle et reproductive sont non seulement confrontés à des besoins croissants, mais aussi à des ressources très limitées et à des priorités très concurrentes, souvent appelées « priorités des priorités ». L''analyse de la réponse basée sur les cibles fixés dans l'Analyse des besoins et le plan de réponse humanitaires pour le premier trimestre de l'année 2025, seuls 7% des bénéficiaires ciblés pour les services de santé sexuelle et reproductive ont été atteints par ces services.
Les États-Unis ont récemment suspendu le financement de l'aide humanitaire qui pendants des année ont largement contribuer dans la réponse humanitaire surtout a l'est des la RDC. C'est dans ce cadre qu'une enquête a été menée par le GT SSR afin de comprendre l'impact immédiat de la suspension du financement de États-Unis sur l'accès et la disponibilité des soins de santé sexuelle et reproductive vitaux.