Aperçu général sur l’accès humanitaire
En Ituri, des initiatives de dialogue communautaire ont eu lieu en territoire d’Irumu (entre les membres des communautés Lesse et Bira) et en territoire de Mahagi (entre les leaders de la communauté Alur). Ces initiatives de quête de la paix organisées notamment sous l’égide des leaders religieux ont abouti à une réduction temporaire des affrontements entre les groupes armés actifs dans ces territoires, et donc une relative accalmie dans la zone. Ces initiatives renforcent celles prises en mai lors du dialogue d’Aru auquel ont participé notamment les combattants CODECO. Toutefois, dans le territoire de Djugu, qui concentre le plus grand nombre de CODECO, le groupe reste actif et les dialogues communautaires limités. Enfin, dans le territoire de Mambasa, l'activisme des Mai-mai Mazembe Kifiagiyo a contraint l’accès humanitaire sur la RN44, au sud du territoire.
Au Nord-Kivu, on note une amélioration générale des conditions d’accès particulièrement à Rutshuru et une baisse des affrontements avec le M23 et des incidents de sécurité à fort impact, notamment attribuées à la présence de l’EAC. Même si dans la chefferie de Bwisha (territoire de Rutshuru) le M23 a été peu actif, il contunue de mener des attaques contre les combattants Wazalendu, issus de plusieurs groupes armés locaux, dans la chefferie de Tongo et dans le territoire de Masisi. Ces attaques ont contraint l’accès humanitaire notamment dans les groupements de Bukombo et Tongo (Rutshuru), Bashali Mokoto (Masisi). Des cas d’exécutions et d'enlèvements ciblés des civils par les personnes armées non autrement identifiées ont particulièrement été relevés dans la chefferie de Bwito. L’actualité sécuritaire a également été marquée par la mission de reconnaissance du site de pré-cantonnement (camp de Rumangabo) des combattants M23, menée par la MONUSCO, la Force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et le mécanisme conjoint de vérification. Ce site avait été désigné en mai par les présidents membres de l’EAC.
Le Sud-Kivu a été marqué par le renforcement des effectifs dans les rangs de Gumino-Twirwaneho, notamment à travers des recrutements forcés, précisément dans les groupements de Kigoma, Lemera, et Mbalala Nord, Basimuniaka Sud et Bijombo dans les hauts plateaux de Fizi, Mwenga et d’Uvira ainsi que dans le secteur d’Itombwe. De plus, à cause du conflit de leadership pour le contrôle de la zone, des affrontements entre deux factions FDLR (Amada et Bonnet) ont été enregistrés dans le secteur de Lulenge, dans l'agglomération de Kilembwe. Au Maniema, la situation en juin est restée globalement similaire à celle de mai caractérisée par de faibles contraintes d’accès humanitaire dans cette province.
Au Tanganyika, les membres armés de la communauté Twa ont poursuivi des attaques contre les populations civiles Bantoue déclenchant des affrontements avec les FARDC et le groupe armé d’auto-défense