1. Résumé
L'objectif de ce cadre est de mitiger l’ampleur et l’impact de flambées de choléra à grande échelle en République démocratique du Congo (RDC). Le cadre a été approuvé pour la première fois par le coordinateur des secours d'urgence (ERC) en décembre 2022 pour une période de deux ans. Sur la base des enseignements tirés des activations de janvier et juin 2023, le cadre a fait l'objet d'un processus de révision impliquant les parties prenantes concernées.
Le cadre envisage deux scénarios distincts, chacun d'entre eux pouvant déclencher le cadre indépendamment :
• Scénario 1 : Risque accru d'une grande épidémie de choléra dans les provinces où la maladie est persistante ou la transmission continue de la maladie, c’est-à-dire les provinces de Nord-Kivu, SudKivu, Tanganyika, Haut Lomami et Haut Katanga (ci-après « provinces endémiques »).
• Scénario 2 : Risque accru d'une grande épidémie de choléra dans le reste du pays (ci-après « provinces non endémiques »).
Pour les deux scénarios, le niveau de risque est mesuré par un suivi continu du nombre de cas suspects de choléra, du nombre de décès et incidence de cas suspects. Si l'un ou l'autre de ces indicateurs dépasse un seuil prédéterminé sur une période de trois semaines dans une zone de santé donnée, le cadre sera activé.
La mise en œuvre de l'action anticipatoire est guidée par un plan d'action convenu au préalable, qui sera mis en œuvre par deux agences - l'OMS et l'UNICEF. Ces agences mettront en œuvre des activités dans les secteurs de la santé et de l'eau, assainissement et hygiène en partenariat avec des ONG et en étroite coordination avec les autorités nationales et locales. Le plan d'action préétabli permettra :
• D’améliorer la détection précoce et réduire la transmission des cas de choléra en déployant des équipes d'intervention rapide de type CATI/Quadrillage, dans les foyers présentant des cas suspects, en fournissant des kits EAH, en diffusant des messages d'hygiène et en désinfectant ces foyers et les foyers environnants, et en renforçant les capacités de surveillance.
• De réduire le taux de létalité, c'est-à-dire le nombre de personnes dont le décès est dû à la maladie tout en étant admis dans une structure de prise en charge médicale en renforçant les capacités du secteur de la santé, notamment par la fourniture de kits sanitaires et la formation des personnels de santé.
Le financement de ce cadre est assuré par le CERF, qui met à disposition jusqu’à $3 millions de dollars pour une période de 2 ans. L’enveloppe pour chaque scénario est limitée à US$ 750 000 pour l’ensemble des partenaires impliqués dans la mise en œuvre des interventions liées au scénario activé. Cela signifie un total de maximum quatre activations.
Alors que les activations précédentes ont démontré l'efficacité de l'approche, une composante d'apprentissage complète accompagnera le cadre afin de permettre la production de preuves supplémentaires.
Disclaimer
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