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DR Congo

Democratic Republic of the Congo: Bulletin humanitaire R.D. Congo - Numéro 13 | octobre 2018

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FAITS SAILLANTS

• Alors que la province subit encore les effets de récents conflits intercommunautaires, le Tanganyika connait une forte explosion des cas de choléra.

• Dans un contexte général d’accès difficile à travers le SudKivu, les humanitaires ont commencé à répondre aux besoins des personnes affectées par la crise de Bijombo. Une partie de la nouvelle allocation du Fonds Humanitaire en faveur de cette zone sera consacrée aux routes.

• Grâce à l’appui du Fonds Humanitaire, le village de Lweba (Sud-Kivu) dispose de sources d’eau potable, une œuvre d’Oxfam visant environ 10 000 personnes.

• La première édition du Forum humanitaire a jeté les bases pour des rencontres annuelles régulières en vue d’une coordination plus efficace.

CHIFFRES CLÉS

Cas de choléra en 2018 au 28 octobre 25 170 cas dont 857 décès

Cas de rougeole en 2018 au 28 octobre 39 496 cas dont 493 décès

Nombre de cas d’Ebola au 31 octobre 2018 305 cas dont 189 décès

Choléra dans le Tanganyika : les défis d’une nouvelle flambée

Depuis début octobre, la province de Tanganyika connaît une nouvelle crise de choléra, alors que cette province peine encore à se relever de plusieurs mois de conflits intercommunautaires. Le Plan Stratégique Multisectoriel d’Elimination du Choléra (2018 – 2022) indique que huit provinces de l’est de la République Démocratique du Congo, dont le Tanganyika, sont identifiées comme zones « sources » de choléra. Au cours des cinq dernières années, la RDC figure sur la liste des cinq pays les plus affectés par cette épidémie.

Chaque année, la province du Tanganyika enregistre des milliers de cas, avec une forte prévalence dans les zones de santé1 d’Ankoro, Kabalo, Kalemie, Kongolo et Manono.

Au 25 octobre 2018, 2 546 cas de choléra dont 25 décès ont été enregistrés ; six des 11 zones de santé de la province sont en épidémie confirmée. Les trois dernières années ont été particulièrement meurtrières, avec 220 décès sur un total de 9 585 cas enregistrés. En 2016, 2 597 cas en ont été enregistrés. Ces cas passeront pratiquement au double en 2017 (4 440). Les données actuelles du choléra avoisinent les statistiques annuelles de 2016. Le Territoire de Kalemie reste la zone la plus affectée avec près de 68 % des cas de toute la province.

De l’avis des experts du secteur de la santé, plusieurs facteurs favoriseraient la persistance et l’extension de l’épidémie de choléra dans le Tanganyika, en dépit de nombreux efforts engagés dans la riposte : l’abondance des pluies, les mouvements de populations dus à l’insécurité persistante, la clôture de certains projets humanitaires dans le cadre de la lutte contre le choléra.

Faible financement, actions insuffisantes

A l’heure actuelle, seulement deux organisations sur une vingtaine présentes sur le terrain, sont engagées dans la riposte à l’épidémie de choléra. L’ONG congolaise Action et Intervention pour le Développement et l’Encadrement Social (AIDES), grâce à un financement du Fonds Humanitaire, appuie, depuis le mois d’août, les structures de prise en charge des zones de santé de Kalemie, Kongolo et Nyemba dans la construction d’infrastructures sanitaires. De son côté, l’ONG internationale Solidarités internationales mène, depuis janvier 2018, des actions de riposte et de prévention contre le choléra à Kalemie et Kabalo, avec un financement du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF).

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