FAITS SAILLANTS
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La protection des civils à rude épreuve lors des opérations militaires
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Face aux contraintes d’accès, les efforts de la communauté humanitaire n’ont pas faibli
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Plus de 3 600 déplacés passent du Sud-Kivu au Katanga à la recherche de quiétude.
Inquiétudes autour de la protection des civils lors des opérations militaires
Plus de 5 000 personnes se sont déplacées dans les Moyens et Hauts Plateaux d’Uvira suite aux opérations lancées le 24 février dernier par les Forces Armées de la RDC (FARDC) contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ces déplacements, pense-t-on, seront, dans leur grande majorité, de courte durée. La communauté humanitaire du Sud-Kivu demeure inquiète quant à la situation de protection des civils en général pendant ces opérations dans les territoires d’Uvira et de Mwenga. Comme ce fut le cas lors de précédentes opérations, les civils sont souvent accusés de collaboration avec l’armée ou avec des groupes armés opposés et sont potentiellement exposés aux risques de représailles par les parties au conflit.
Dans ce contexte, un des principes de base du droit international humanitaire, à savoir la distinction entre les civils et les combattants lors de conflits armés, pourrait être compromis, cette situation étant accentuée par le fait que les combattants vivent au sein des communautés locales. L’absence d’acteurs humanitaires et l’insuffisance de moniteurs de protection dans les zones concernées par les opérations militaires actuelles ne permettent pas de connaître l’ampleur exacte des violations qui pourraient être commises par les différentes parties au conflit pendant et après les opérations. Par ailleurs, ces zones demeurent parmi les plus inaccessibles physiquement.
Des mécanismes de suivi des mouvements de population ont été mis en place par la communauté humanitaire afin d’assurer une veille optimale des vulnérabilités et des besoins humanitaires dans les zones d’opérations.
En 2014, la communauté humanitaire du Sud-Kivu a apporté une assistance à plus de 3 millions de personnes vulnérables, mais l’une des principales préoccupations demeure la protection des civils.
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