Faits saillants
- Ituri : Risque d’afflux important des personnes déplacées dans la région de Komanda suite à l’insécurité au sud du Territoire d’Irumu.
- Plus de 1 500 personnes sinistrées à cause des pluies diluviennes dans la région du lac Albert.
Contexte général
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La détérioration de la situation sécuritaire affecte considérablement la vie des milliers de personnes au sud du Territoire d’Irumu, dans le District de l’Ituri. Les populations continuent de fuir leurs villages et vivent dans des conditions difficiles. Les 16 et 17 mai, des miliciens du groupe armé Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) ont incendié une cinquantaine de cases dans les villages de Maga et d’Arava (environ 16 et 20 km de Bukiringi). Deux enfants ont été tués lors de ces incendies et six cas de viol ont été rapportés. Ce groupe d’assaillants a également pillé le centre de santé de Maga ainsi que les ménages des personnes retournées, les obligeants à fuir vers Matafu et Sorodo. La dégradation constante du contexte sécuritaire au sud Irumu inquiète la communauté humanitaire, notamment à cause des risques d’éclosion d’une crise humanitaire majeure et de restriction de l’espace humanitaire. Aux nombreux problèmes de protection (viols, pillages, violations de droits humains) causés par les protagonistes dans les zones des combats, s’ajoutent des déplacements forcés des populations vers des régions plus sécurisées, notamment Komanda et ses périphéries. Par ailleurs, les partenaires humanitaires sont confrontés au manque de financement pour faire face à cette crise, qui pourrait s’amplifier davantage avec l’imminence des affrontements entre l’armée nationale et les miliciens FRPI. Il y a lieu de craindre un afflux de personnes déplacées dans la région de Komanda avec de multiples besoins humanitaires. Des sources locales rapportent déjà la présence des personnes déplacées internes (PDI), venant du sud Irumu, sur l’axe Mangiva – Komanda. Ces PDI dont on ne connaît pas encore l’effectif auraient quitté la région craignant l’imminence des affrontements entre les deux protagonistes.
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Depuis le début de l’année, les partenaires du Cluster Protection rapportent la recrudescence des attaques sur l’axe Dungu – Ngilima – Bangadi – Diagbe – Doruma (District du Haut-Uele), attribuées aux présumés combattants de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) et autres bandits. De plus, des incursions rapportées dans plusieurs villages entravent le retour des populations déplacées dans leurs milieux d’origine tout en provoquant d’autres déplacements préventifs. La situation humanitaire se détériore petit à petit dans les Uele. Cette instabilité a également réduit l’espace humanitaire et certains partenaires humanitaires, notamment les agences des Nations Unies, sont obligés soit de suspendre leurs activités, soit de dépendre des escortes de la MONUSCO pour effectuer des évaluations. L’intensification de l’activisme de présumés éléments de LRA a sensiblement réduit le périmètre de sécurité, empêchant les populations de se rendre aux champs, aux points d’eau et à la chasse dans certaines localités. Cette situation expose les populations à des risques d’insécurité alimentaire. Pendant que La situation humanitaire se détériore, l’on assiste continuellement à un désengagement des partenaires humanitaires des districts du Haut-Uele et Bas-Uele.
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