Faits saillants
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L’insécurité rendant difficile l’accès aux champs, le taux de malnutrition grimpe dans la Zone de santé de Gety.
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Les résidents d’Aveba pâtissent des affrontements entre les FARDC et la FRPI.
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Plus de 30 civils enlevés par des présumés éléments de LRA en décembre dans le Bas-Uele.
Contexte général
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D’après une enquête nutritionnelle, effectuée en octobre dernier par le Programme national nutritionnel (PRONANUT) dans la Zone de santé de Gety, des taux de malnutrition dépassant les seuils d’urgence sont enregistrés depuis plusieurs mois à Gety. Ainsi, le taux de malnutrition aiguë globale s’élève à 12,1%, alors qu’il est fixé à 10 % à l’échelle nationale. La malnutrition aigüe sévère est de 3,5 % pendant qu’au niveau national le taux est de 2 % et la malnutrition aiguë modérée est à 8,6%. Par ailleurs, l’ONGI COOPI poursuit ses activités dans le cadre de la nutrition au profit notamment des enfants de moins de cinq ans dans 13 des 16 aires de santé à Gety et Boga. Cette situation s’explique par l’insécurité récurrente qui règne dans le sud du Territoire d’Irumu (District de l’Ituri). Selon des autorités locales, la population vit présentement dans la psychose dans la région de Gety (Territoire d’Irumu, en District de l’Ituri) en raison de l’insécurité qui prévaut toujours dans les périphéries de Gety. Des présumés miliciens réfractaires au désarmement, retranchés dans les brousses, s’infiltreraient dans la cité de Gety (60 km au sud de Bunia), pendant la nuit, en dépit de la forte présence des éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). De plus, ces hommes armés commettraient des pillages et autres exactions sur les civils. La présence de ces présumés éléments de FRPI aux alentours de Gety, Aveba et autres localités, où l’on enregistre un retour timide de population à Aveba, Bavi, Tchekele et Gety, restreint l’accès de la population aux champs. Cette situation fait planer la menace d’une crise alimentaire dans cette région qui en a déjà connu à maintes reprises du fait de l’insécurité chronique. L’imminence d’une éventuelle opération militaire contre les miliciens pousse déjà certaines personnes retournées à se déplacer de nouveau, abandonnant leurs champs et autres activités génératrices de revenus. L’instabilité récurrente dans le sud Irumu empêche la relance des activités de résilience dans une région en proie à des conflits armés depuis près de 15 ans.
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Des présumés combattants de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) ont enlevé 33 civils en décembre dernier dans le Bas-Uele, particulièrement dans les villages de Gwane (70 km N de Ango) et Digba (45 Km N de Ango). Alors qu’en novembre, ils avaient enlevé huit personnes, selon les membres de la communauté humanitaire des deux districts des Uele, qui ont noté un regain d’activisme de ces combattants.
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