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DR Congo

Ampleur des violences sexuelles en RDC et actions de lutte contre le phénomène de 2011 à 2012

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Résumé exécutif

Le présent rapport analyse les données sur les cas incidents de violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) rapportés en 2011 et 2012 par les acteurs de terrain disséminés dans sept provinces de la RDC (Bandundu, Bas Congo, Katanga, Kinshasa, Nord Kivu, Province Orientale et Sud Kivu). Bien que ces données ne soient pas représentatives (aux plans géographique et démographique) du phénomène étudié, elles révèlent néanmoins une situation préoccupante quant à l’ampleur de celui‐ci ainsi qu’à son comportement différentiel dans des contextes de conflits armés (Est du pays) et de paix (Ouest). Il en ressort en effet que 10.322 cas incidents de VSBG ont été rapportés en 2011 et ce nombre a augmenté d’un peu plus de la moitié (52%) en 2012 (15.654 cas). Les deux Kivu ont fourni plus de cas que les autres provinces en 2011 ; tandis qu’en 2012, le Sud Kivu a cédé la 2e place à la Province Orientale. Le Bandundu est la province dans laquelle les acteurs de terrain ont rapporté très peu de cas (moins de 400) au cours des deux années de référence.

L’analyse atteste que l’opération de collecte des données a porté essentiellement sur les viols, qui représentent 90% des cas rapportés en 2011 et un peu moins que cette proportion en 2012 (82%). Avec ce résultat, les viols (90% en 2011 contre 82% en 2012) viennent de loin avant les agressions sexuelles (5% en 2011 contre 7% en 2012) et d’autres types de violences basées sur le genre (VSBG) retenus dans la présente étude, au regard du classement numérique effectué sur l’ensemble des cas rapportés comme internationalement reconnu par GBVIMS.

On peut également retenir que dans les zones affectées par les conflits armés récurrents en particulier, la plupart des actes de VSBG ont été commis dans l’après‐midi (dans les deux Kivu) ou pendant la nuit (en Province Orientale), les endroits ciblés pour la perpétration de ces crimes étant la brousse/forêt (soit 20% des cas en 2011 contre 22% en 2012), le domicile du (de la) survivant(e) (soit 21% des cas en 2011 contre 20% en 2012), le champ (soit 14% des cas en 2011 contre 21% en 2012), ou celui de l’auteur (soit 21% des cas en 2011 contre 18% en 2012).