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Alors que de plus en plus de personnes sont déplacées en RDC, l’insécurité alimentaire s’aggrave et les besoins humanitaires augmentent dans la région

KINSHASA, République démocratique du Congo– Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a averti aujourd’hui que l’ampleur des déplacements de population provoqués par l’intensification du conflit en République démocratique du Congo (RDC) pousse l’insécurité alimentaire à des niveaux critiques, exacerbant une réponse humanitaire déjà mise à rude épreuve en RDC et dans les pays voisins.

Le PAM intensifie ses efforts pour que l’aide vitale parvienne aux communautés déplacées, mais l’assistance ne suit pas le rythme des besoins croissants.

État de la sécurité alimentaire en RDC

  • Depuis janvier, plus de 660 000 personnes ont été déplacées à Goma en raison des affrontements entre les FARDC, le M23 et d’autres groupes armés.

  • Le nombre de personnes en insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3 et plus) dans les provinces de l’est (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika) est passé de 8 à 10,3 millions entre les évaluations d’octobre 2024 et mars 2025, dont 2,3 millions en phase 4.

  • La production alimentaire dans le Grand Nord du Nord-Kivu, un centre agricole clé, est gravement perturbée.

  • Plus de 90 % des ménages au Nord et Sud-Kivu sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë.

  • Les prix des denrées locales augmentent à cause de l’insécurité qui entrave les routes commerciales et l’accès aux marchés.

  • La RDC compte désormais 28 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3+).

    Insécurité alimentaire chez les Congolais déplacés à l’étranger

  • Près de 140 000 personnes ont fui vers les pays voisins au cours des 4 premiers mois de 2025 : 70 000 au Burundi, 60 000 en Ouganda.

  • Les femmes, enfants et personnes âgées sont les plus vulnérables dans les sites de déplacement surpeuplés et sous-financés.

    Réponse du PAM

1,1 million de personnes assistées dans les provinces de l’est entre janvier et mars 2025. o 115 000 enfants reçoivent des repas scolaires quotidiens.
o 340 000 femmes et enfants reçoivent un soutien nutritionnel.

o 14 000 personnes bénéficient de programmes de relance des moyens de subsistance.

• Appui logistique et chaînes d’approvisionnement pour garantir l’acheminement de l’aide dans les zones difficiles d’accès.

Réponse transfrontalière

  • Burundi : 80 000 réfugiés assistés dont 25 000 nouveaux arrivants. Les rations ont été réduites à 50 % en mars.

  • Rwanda : 130 000 personnes assistées, mais l’aide en espèces a été réduite de 50 % en avril. Plus de 2 500 rapatriés enregistrés mi-mai.

  • Ouganda : 630 000 réfugiés assistés, dont 64 000 récents arrivants. Les taux de malnutrition aiguë dépassent les 15 % dans les centres d’accueil.

  • Tanzanie : 186 000 réfugiés. Les rations sont passées de 82 % à 65 % en mai, et seront réduites à 50 % en juin.

    Défis

  • L’insécurité limite l’accès humanitaire.

  • La pénurie de vivres affecte fortement la réponse d’urgence, notamment au Sud-Kivu.

  • L’aéroport de Goma, plateforme humanitaire clé, reste fermé.

    Financement

• Le PAM a besoin d’urgence de 426 millions USD pour maintenir ses opérations d’urgence en RDC jusqu’en octobre 2025.

o Burundi : besoin de 16,6 millions USD pour maintenir l’aide alimentaire jusqu’à fin 2025.

o Rwanda : 12 millions USD requis pour maintenir les rations.
o Tanzanie : 18 millions USD nécessaires jusqu’en avril 2026.
o Ouganda : 26 millions USD requis pour maintenir l’aide jusqu’à fin 2025.

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Note à l’attention des rédacteurs

Un lot de photos est disponible ici.
Pour plus d’informations sur la réponse d’urgence du PAM en RDC, Pour les interviews, veuillez contacter : WFP.Media@wfp.org

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