Sahel
Le Sahel, épicentre mondial de la violence
Le Sahel compte désormais pour 51 % de la mortalité liée à la violence armée en 2024, avec 3 885 morts sur un total mondial de 7 555, selon le Global Terror Index. Si la tendance mondiale est à la baisse par rapport au pic de 11 000 morts atteint en 2015, celle du Sahel a presque décuplé depuis 2019, notamment à cause de l'expansion des groupes armés non étatiques à travers les régions frontalières stratégiques. Dans certaines régions, ils ont plus que doublé leur influence territoriale, capitalisant sur l'instabilité politique. Les économies illicites, notamment les enlèvements, le vol de bétail et le trafic de drogue, continuent d'alimenter leurs opérations. Le rapport met en garde contre un débordement croissant dans les États côtiers d'Afrique de l'Ouest, le Togo ayant enregistré le plus grand nombre d'attaques et de morts depuis le début de la surveillance.
République démocratique du Congo
Épidémie persistante de choléra à Uvira et Ruzizi
Le 9 mars, les autorités sanitaires ont enregistré 242 cas de choléra et 10 décès dans les zones sanitaires de Ruzizi et d'Uvira durant la semaine dernière. Le centre de traitement du choléra de Ruzizi est à court de ressources et l'afflux continu de patients aggrave la situation. L'épidémie se propage au sein de la communauté, touchant à la fois le personnel militaire et les civils. Les partenaires humanitaires ont lancé des opérations, mais ils sont confrontés à d’importantes difficultés pour acheminer les secours en raison de l'insécurité qui règne le long des principaux axes de transport. Il est urgent d'entamer des négociations afin d'établir un accès humanitaire.
Mali
Les difficultés d'accès à l'aide humanitaire persistent
En 2024, l'insécurité a continué d'entraver l'accès humanitaire au Mali, les régions de Ségou, Bandiagara et Mopti étant les plus touchées. La présence d'engins explosifs improvisés est restée une contrainte majeure, avec 301 incidents enregistrés, contre 249 en 2023, représentant 52 % de toutes les contraintes d'accès. La violence contre les humanitaires a diminué, passant de 87 incidents à 58 entre 2023 et 2024. Si aucun travailleur humanitaire n'a été tué, sept ont été enlevés, soit une baisse de 50 % par rapport à 2023. Les incidents liés aux opérations militaires ont également baissé, passant de 209 à 162. Le début de l'année 2025 reste préoccupant, avec 79 incidents d'accès signalés en janvier, soit deux fois plus qu'en décembre et bien plus que la moyenne mensuelle de 48 pour 2024. Toutefois, le blocus imposé à Lere, dans le nord, en novembre a été levé le 3 mars, ce qui a permis d'assouplir la circulation.
République centrafricaine
Des attaques entraînent des déplacements dans l'Ouham-Pendé
Le 7 mars, une attaque menée par des hommes armés contre les localités de Gbamboro et Yaho, à 45 kilomètres de Bozoum, au nord-ouest du pays, a contraint 3 000 personnes à fuir vers Baoro, où plus d'une douzaine de maisons ont été brûlées. Deux jours plus tôt, une attaque similaire dans la même région avait déjà déplacé 3 000 personnes et détruit des maisons. Une évaluation multisectorielle menée dans le cadre du mécanisme de réponse rapide a permis d'identifier les besoins les plus urgents, notamment en matière de protection, de sécurité alimentaire, d'eau, d'hygiène et d'assainissement.
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