Afrique de l’Ouest et centrale : Derniers événements en bref (26 novembre – 02 décembre 2024)

Afrique

Les déplacements internes en Afrique triplent en 15 ans

D'ici 2023, l'Afrique comptera 35 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, soit près de la moitié du total mondial, selon un nouveau rapport de l'Observatoire des situations de déplacement interne. Les conflits et les violences ont provoqué 32,5 millions de déplacements, dont 80 % sont concentrés dans cinq pays : la République démocratique du Congo (6,7 millions), l'Éthiopie (4,5 millions), le Nigeria (3,4 millions), la Somalie (3,9 millions) et le Soudan (9,1 millions). Les déplacements liés aux catastrophes sont passés de 1,1 million en 2009 à 6,3 millions en 2023, principalement en raison des inondations. En Afrique occidentale et centrale, le bassin du lac Tchad est le théâtre d'importants déplacements, avec plus de 5 millions de personnes touchées par les conflits au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et au Niger. En Afrique centrale, près de 9,1 millions de personnes ont été déplacées, principalement en raison du conflit en cours dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo. La Convention de Kampala, adoptée en 2009, a permis de réaliser des progrès, mais les conflits en cours et le changement climatique continuent de provoquer des déplacements, soulignant la nécessité de renforcer la consolidation de la paix, l'action climatique et les investissements dans le développement.

Afrique de l'Ouest et centrale

Les inondations vont aggraver la situation humanitaire dans la région

Les inondations de 2024 ont affecté 7,2 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et centrale, déplaçant plus de 1,1 million de personnes dans 13 pays. Plus de 642 000 maisons ont été endommagées ou détruites, 1 038 écoles ont été touchées et les services dans 218 centres de soins de santé ont été interrompus à la date du 20 novembre. Les inondations ont dévasté l'agriculture, affectant 960 000 hectares de terres cultivées et causant la perte de 128 000 têtes de bétail. L'accès à l'éducation et aux soins de santé reste un défi majeur, de nombreuses écoles ayant été transformées en abris. L'escalade de la crise menace la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans toute la région, dépassant les impacts des années précédentes. Les gouvernements et les partenaires humanitaires continuent de lancer des alertes pour répondre aux besoins urgents.

République démocratique du Congo

Plus de 6 000 incidents de violence liée au sexe signalés au cours du premier semestre de l'année en Ituri

Le 25 novembre, les autorités provinciales de l'Ituri et les partenaires humanitaires ont lancé la campagne de 16 jours ciblant les femmes et les filles. Selon les autorités, le contexte général de protection a continué à se détériorer depuis 2023, avec 6 286 cas de violences basées sur le genre (VBG) au cours du premier semestre 2024, contre 5 219 au cours de la même période l'année dernière. Plus de 54 % des cas signalés concernaient des viols.

Les partenaires humanitaires notent que les cas signalés sousestiment probablement l'ampleur réelle de la situation en raison de la stigmatisation, de la peur et du sous-signalement. Le conflit armé, les déplacements de population, l'insécurité et l'accès limité aux services continuent d'aggraver le contexte de protection dans la province d'Ituri, dans l'est du pays. Les recommandations comprennent le renforcement de la responsabilité des forces de sécurité, la garantie d'une protection solide des civils contre les violations des droits de l'homme, la lutte contre l'impunité des auteurs de violence liée au sexe et l'augmentation du financement des programmes de lutte contre la violence liée au sexe.

Plus de 49 000 cas de mpox et 1 193 décès signalés depuis janvier 2024

La République démocratique du Congo a signalé 893 nouveaux cas suspects de mpox entre le 18 et le 24 novembre, dont 42 cas confirmés et neuf décès, ce qui porte à 49 056 le nombre de cas suspects au niveau national, dont 10 846 cas confirmés, et à 1 193 le nombre de décès depuis janvier 2024. Pour faire face à l'épidémie, des campagnes de vaccination ont touché au moins 52 173 personnes dans les provinces de l'Équateur, du Sankuru, du Sud-Kivu, du Sud-Ubangi, de la Tshopo et de Kinshasa (zone de santé de Kokolo). Ces efforts sont soutenus par une surveillance continue, des interventions de santé publique et l'engagement des communautés pour freiner la propagation de la maladie.