République démocratique du Congo
Les violences à Masisi, dans la province du Nord-Kivu, se sont étendues à Kalehe, dans la province du Sud-Kivu
Le 18 janvier, des affrontements entre un groupe armé non étatique (GANE) et les forces de sécurité et de défense le long de l’axe Bweremana-Kahele ont conduit le GANE à prendre le contrôle de Lumbishi, dans le territoire de Kalehe, province du Sud Kivu, à l’est du pays. Les affrontements dans ce territoire, y compris dans le centre de Minova, ont dégradé la situation sécuritaire et humanitaire. Depuis le début de l’année, plus de 33 000 nouvelles personnes déplacées internes (PDI) ont été enregistrées dans la zone de santé de Minova, ce qui porte à environ 485 000 le nombre de PDI dans le territoire de Kalehe. Cet afflux met à rude épreuve les communautés locales et les services sociaux. Des déplacements massifs vers des zones inaccessibles ainsi qu’une augmentation de violences basées sur le genre sont à craindre. Plus de 90 écoles sont occupées par des PDI, perturbant ainsi l’éducation de milliers d’enfants en âge d’aller à l’école. La capacité de réponse humanitaire est insuffisante.
Niger
Plus de 2 millions de personnes seront menacées par l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure
Au Niger, 2,2 millions de personnes devraient être en situation d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 à 5) dans douze zones pendant la période de soudure, de juin à août 2025. Ce chiffre est inférieur à celui de l’année dernière (3,2 millions), mais reste critique, avec 6,2 millions de personnes sous pression (phase 2). Actuellement, 1,5 million de personnes sont déjà en situation d’insécurité alimentaire. La malnutrition aiguë sévère touche plus de 1,6 million d’enfants, dont 412 400 cas graves. Une aide humanitaire est nécessaire pour répondre à ces besoins alimentaires et nutritionnels.
République centrafricaine
L’afflux de demandeurs d’asile sud-soudanais exerce une pression sur le système éducatif de Mboki
Depuis fin 2024, la ville de Mboki, dans la préfecture du Haut Mbomou, au sud-est du pays, accueille de nombreux demandeurs d’asile sud-soudanais. La plupart d’entre eux sont hébergés dans des bâtiments scolaires. Cela a considérablement réduit le nombre de salles de classe disponibles pour les élèves, qui sont désormais contraints à un système de rotation avec environ 200 autres élèves. Un certain nombre de bureaux et de tables bancs auraient été utilisés comme bois de chauffage. Les autorités locales ont proposé aux demandeurs d’asile de séjourner dans des familles d’accueil, et leur ont donné jusqu’au 20 janvier pour quitter les lieux. Si certains ont été hébergés par des familles d’accueil, d’autres, en particulier les personnes âgées, se retrouvent à la rue.
Côte d’Ivoire
L’afflux des populations burkinabè fuyant la crise du Sahel a accru la pression sur les ressources naturelles et le risque de tensions dans la région de Bounkani
La région de Bounkani, située à l’est de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, est confrontée à des tensions intercommunautaires, aggravées par la compétition pour les ressources naturelles, affectées par le changement climatique, menacent la coexistence pacifique des agriculteurs et des éleveurs, en particulier depuis l’afflux de populations burkinabè. L’augmentation de la transhumance a accentué la pression sur les ressources naturelles, et augmenté le risque de tensions. Une cartographie de la transhumance, réalisée par l’OIM en 2024, a estimé à 173 540 le nombre de tête de bétail transfrontalières, et à 2 491 le nombre d’éleveurs, auxquels s’ajoutent des mouvements internes. Des initiatives, telles que l’outil de suivi de la transhumance et un système d’alerte précoce, ont permis de surveiller ces tensions. Entre septembre et décembre 2024, 114 alertes ont été signalées dans neuf sous-préfectures, concernant notamment des tensions agropastorales, des vols de bétail, des dommages aux cultures, et des mouvements précoces ou tardifs.
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