Afrique de l'Ouest et centrale
La crise du déplacement en Afrique de l'Ouest et centrale risque de se détériorer
Le Global Displacement Forecast Report 2025 prévoit une augmentation des déplacements en Afrique de l'Ouest et centrale, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine étant les plus touchés. Au Burkina Faso, le nombre de personnes déplacées pourrait croître de plus de 200 000 d'ici la fin de l'année 2026. Les conflits, les attaques contre les civils et le changement climatique continuent de provoquer des déplacements forcés dans la région. L'accès à l'aide humanitaire reste très limité, en particulier au Burkina Faso, où les violences des groupes armés non-étatiques se sont aggravées. Malgré l’augmentation des besoins, les déficits de financement affectent la réponse humanitaire, menaçant des millions de vies.
Nigeria
Les états de l'Adamawa et de Yobe confrontés à de multiples épidémies
Les partenaires sanitaires des États de l’Adamawa et de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, ont signalé des épidémies de choléra, de rougeole, de méningite cérébro-spinale (MCS), de diphtérie, de coqueluche et de poliovirus de type 2 dérivé d'un vaccin (VDPV2), ce qui constitue une grave menace pour la santé publique. La province de l’Adamawa a signalé 41 cas de choléra, 54 cas de rougeole et 55 cas de méningite à méningocoques ayant entraîné 3, 1 et 13 décès respectivement. À Yobe, 445 cas suspects de rougeole, 161 cas de diphtérie causant huit décès, six cas de VDPV2 et 88 cas de MSC causant huit décès ont été enregistrés. Les efforts de réponse se poursuivent mais sont limités par des coupures de financement, une logistique inadéquate, une faible couverture vaccinale et des capacités de laboratoire limitées.
République démocratique du Congo
L'hôpital de Fataki ferme en raison de la violence
Le 14 mars, les autorités sanitaires locales ont décidé de fermer l'hôpital général de Fataki en raison de la détérioration continue de la situation sécuritaire dans la zone de santé de Fataki, sur le territoire de Djugu, dans l’est de la République démocratique du Congo. L'ensemble du personnel médical et des patients a été transféré dans des zones plus sécurisées. Toutefois, les centres de santé de ces localités sont débordés, ce qui oblige de nombreuses femmes enceintes à accoucher à domicile sans assistance médicale. La situation entrave gravement l'accès aux soins de santé des populations déplacées dans les sites de Lodha et de Djaiba, ainsi que de la communauté hôte de Fataki, dont le nombre est estimé à plus de 100 000 personnes.
15 000 personnes retournées à Rutshuru ont besoin d'une assistance urgente
Le 14 mars, les partenaires humanitaires ont effectué une visite de contrôle dans plusieurs villages de la zone de santé de Rwanguba, dans le territoire de Rutshuru, faisant état d'environ 15 000 personnes retournées dans la région depuis les sites de déplacement de Goma et de l'Ouganda entre le 29 janvier et le 10 mars. Les familles sont confrontées à des difficultés en matière de soins de santé, de soutien à la santé mentale, d'articles ménagers essentiels et de sécurité alimentaire. Aucune organisation humanitaire n'est actuellement opérationnelle dans la zone, malgré une sécurité et un accès physique relativement adequats. La plupart des retournés avaient été déplacés pendant plus de deux ans, depuis novembre 2022.
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