République centrafricaine
Le HCR et le PAM appellent à un financement urgent pour éviter une crise humanitaire
Le 11 février, le HCR et le PAM ont mis en garde contre une pénurie d'aide imminente pour les réfugiés soudanais en République centrafricaine (RCA), appelant à un financement de 14,8 millions de dollars pour soutenir plus de 30 000 réfugiés et communautés d'accueil en 2025. Les arrivées de réfugiés en RCA ont augmenté de 90 % depuis 2023, en particulier dans la préfecture de Vakaga, au nord-est du pays, où l'insécurité alimentaire est critique. Malgré les efforts humanitaires, les réfugiés restent dépendants de l'aide, confrontés à des pénuries d'abris, d'éducation et de services, ce qui alimente les tensions locales. Sans financement, le PAM pourrait réduire l'aide alimentaire, ce qui aggraverait la situation. Le HCR et le PAM appellent à un soutien international urgent pour éviter une crise. En 2024, les opérations du PAM et du HCR en RCA ont été financées à hauteur de 26 et 24 %, respectivement.
Burkina Faso
Nouveaux déplacements dans la province du Nayala
D'après les autorités locales, plus de 2 300 personnes nouvellement déplacées sont arrivées progressivement dans les communes de Toma et de Yaba dans la province de Nayala, au nord-ouest du Burkina Faso, depuis la fin du mois de janvier. Plus de la moitié des personnes déplacées (1 340) sont des enfants. Ils ont fui l'insécurité grandissante dans le village de Kawara (à 25 km de la capitale provinciale, Tougan). Les partenaires humanitaires mobilisent des ressources pour apporter un soutien, en se concentrant sur les besoins urgents tels que la nourriture, la nutrition, les soins de santé, les services de protection, l'eau et les articles non alimentaires essentiels.
République démocratique du Congo
L'instabilité à Bukavu provoque des déplacements et de l'insécurité
Depuis le 14 février, Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, est sous le contrôle d'un groupe armé. Le 15 février, des pillages ont été signalés, notamment dans des entrepôts du PAM, suivis de violations des droits de l'homme, de fusillades et d'actes criminels impliquant des individus armés, des prisonniers évadés et des enfants des rues. Les prisons de Kabare et de Bukavu, qui abritaient 2 506 détenus, ont été vidées. Les déplacements se poursuivent, de nombreuses personnes fuyant vers le Burundi. Le 18 février, le calme est revenu à Bukavu, mais les écoles, les magasins et les marchés restent fermés. L'interdiction de traverser la frontière entre la RDC et le Rwanda a été levée et le trafic maritime entre Bukavu et Goma a repris. Cependant, les affrontements persistent le long de la route nationale 5, forçant davantage de personnes à fuir.
Une crise humanitaire est en train de se développer à Sange et Luvungi à cause de l'escalade de la violence
Le 15 février, l'escalade de la violence à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a fait au moins 18 morts et poussé des milliers de personnes à fuir, beaucoup cherchant refuge au Burundi voisin. Des rapports indiquent que plusieurs enfants se sont noyés en tentant de traverser la rivière Ruzizi. Au moins 70 % de la population des villages situés entre Kamanyola et Sange ont fui. Les opérations humanitaires ont été gravement perturbées par l'évacuation des travailleurs humanitaires en raison de l'insécurité croissante. Uvira abrite actuellement environ 25 000 personnes déplacées, mais le nombre réel pourrait être plus élevé car aucune évaluation n'a été possible. Selon des sources locales, des pillages et des atrocités ont été perpétrés contre des civils alors que les affrontements se poursuivent.
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