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Afrique de l’Ouest et centrale : Derniers évènements en bref (10–16 décembre 2024)

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Afrique
Des niveaux records d'inondations en Afrique accentuent la crise des pays fragiles

En 2024, 27 pays de la zone tropicale de l'Afrique ont connu des précipitations anormalement élevées par rapport aux normes historiques, selon le Centre d'études stratégiques de l'Afrique. Environ 11 millions de personnes ont été affectées par les inondations provoquées par ces fortes pluies, avec environ 4 millions de personnes déplacées, des milliers de morts et une destruction généralisée des infrastructures. La saison des pluies en Afrique occidentale et centrale s'étend généralement de juin à septembre ; cependant, de graves inondations ont persisté jusqu'en novembre dans le centre et le sud du Tchad, le nord du Cameroun, la Guinée, la Guinée-Bissau, le centre et le sud du Mali, le sud du Niger, le nord du Nigeria, le Sénégal et le nord de la Sierra Leone. Les populations sinistrées ont été exposées à des risques sanitaires supplémentaires liés aux fortes pluies et aux réserves d'eau contaminées, notamment une augmentation des cas de paludisme, de pneumonie et de choléra.

Niger
Le village de Libiri attaqué et incendié par des éléments d’un groupe armé non étatique

Le 12 décembre, des groupes armés non étatiques ont pris pour cible le village de Libiri, dans la commune de Gothèye, dans la région de Tillabéri. Le village, qui abrite 217 ménages, a été incendié après que ses habitants aient été contraints de fuir. Ces incidents reflètent l'influence croissante des groupes armés non étatiques dans la zone des trois frontières, en particulier dans les départements de Téra et de Gothèye. Selon plusieurs sources, les groupes armés non étatiques ont intensifié leurs attaques contre les civils, apparemment en représailles à des opérations militaires menées dans la zone. Les acteurs humanitaires sont en train d'évaluer l'ampleur des déplacements à grande échelle qui en résultent.

République démocratique du Congo
Au moins 48 000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Lubero depuis début décembre

Des sources humanitaires font état du déplacement d'environ 48 000 personnes entre le 1er et le 9 décembre dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, en raison de la poursuite des affrontements entre groupes armés. D'importants déplacements ont été observés depuis les zones directement touchées par des affrontements, notamment Matembe, Hutwe et Katwa. Ces populations déplacées ont besoin d'une aide d'urgence. Cependant, l'insécurité a forcé plusieurs organisations humanitaires à suspendre leurs opérations et à déplacer leurs équipes vers des zones plus sûres, notamment Kanyabayonga, Kiwanja, Goma, Butembo et Beni, ce qui limite davantage l'acheminement de l'aide à ces personnes nouvellement déplacées.

Afrique de l’ouest
Plus de 3,2 millions de personnes déplacées au Sahel central, en Mauritanie et dans les pays côtiers

En novembre 2024, la matrice de suivi des déplacements de l'OIM faisait état de 3 265 401 personnes déplacées dans le Sahel central, dont 2 669 652 personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et 595 749 réfugiés, en raison des conflits et de la crise climatique. Le Burkina Faso a enregistré le plus grand nombre de personnes déplacées (64 % du total), suivi du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Ces dernières années, les mouvements de population vers les pays côtiers du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo se sont multipliés. En novembre, ces quatre pays accueillaient plus de 150 000 personnes déplacées, dont
25 830 personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays.

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