50 000 personnes déplacées confrontées à la violence et à l'insécurité au nord Kivu, dans l'est de la RDC
La ville de Kibumba elle-même était le lieu de résidence d'environ 17 000 personnes déplacées qui vivaient dans des camps de fortune. Toutes ont été déplacées une fois de plus. Pour Julien Harneis, responsable de l'UNICEF dans l'est de la RDC : « Les conséquences de ces déplacements répétés sont dévastatrices pour les femmes et les enfants. Dans de telles conditions, le risque d'épidémies de choléra et de rougeole s'intensifie et le nombre de cas de malnutrition des enfants menace de grimper. Si aucun répit ne survient dans les combats et les déplacements, ce sera une question de vie ou de mort pour les enfants et leur familles ».
L'UNICEF a positionné des stocks de matériel domestique et des secours tels que des couvertures et des bâches plastique dans l'est du pays : les partenaires de l'UNICEF, Solidarités et International Rescue Committee, vont les distribuer dès que les familles auront pu s'installer dans un endroit sécurisé. Avant que les combats ne s'intensifient, il y avait entre 7 et 8 000 personnes déplacées dans les camps de Kabati endehors de Goma. En trois jours, leur nombre a grimpé à 50 000, avec beaucoup de nouveaux venus déplacés dans les églises, les écoles ou à l'air libre juste à l'extérieur des camps.
L'UNICEF a du interrompre l'assistance humanitaire aux personnes déplacées dans les camps de Kabati en raison de l'insécurité et de la violence. Jusqu'à il y a deux jours des camions citernes approvisionnaient la population en eau potable grâce à un partenariat avec Mercy Corps. Des latrines supplémentaires ont été installées dans les camps et en dehors pour faire face à l'augmentation du nombre de personnes. En partenariat avec Save the Children GB, l'UNICEF travaillait aussi à l'identification des enfants séparés afin qu'ils soient placés dans des familles d'accueil jusqu'à ce que leurs parents soient retrouvés. Depuis début d'octobre, et avant le regain de violence actuel, 193 enfants séparés avaient été identifiés, dont 46 avaient pu être reconduits jusqu'à leur famille. Les activités de l'UNICEF reprendront dès que la situation le permettra.
L'UNICEF rappelle que tous les groupes armés et acteurs du conflit ont le devoir de respecter les droits de l'enfant et de s'assurer que tous les enfants ont accès à la protection de leur famille, aux soins de santé et à l'éducation.
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