Conseil des droits de l’homme
Cinquante-huitième session
24 février-4 avril 2025
Point 4 de l’ordre du jour
Situations relatives aux droits de l’homme
qui requièrent l’attention du Conseil
Situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée
Résumé
Le présent rapport de la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée, Elizabeth Salmón, est soumis en application de la résolution 55/21 du Conseil des droits de l’homme. Dans son rapport, la Rapporteuse spéciale rend compte de la situation actuelle des droits de l’homme, des liens qui existent entre les droits de l’homme, le développement et la paix et la sécurité, en s’appuyant sur ses précédents rapports, et analyse, du point de vue du contenu normatif des droits de l’homme, l’approche globale que la République populaire démocratique de Corée adopte à l’égard des droits économiques, sociaux et culturels et des objectifs de développement durable correspondant
I. Introduction
1. Cela fait cinq ans que la République populaire démocratique de Corée a fermé ses frontières internationales face à la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19). La situation des droits de l’homme dans le pays, en particulier l’accès aux services de base, est très préoccupante du fait de l’isolement prolongé du pays, de l’absence de surveillance internationale et des échanges de renseignements encore plus restreints. Le pays coopère dans une certaine mesure avec les mécanismes des Nations Unies et a rendu compte de ses politiques et des progrès accomplis dans le cadre de l’examen national volontaire de juin 2021 et de l’Examen périodique universel de novembre 2024. Dans le présent rapport, qui s’appuie sur les rapports de l’État et sur les informations fournies par des personnes ayant fui le pays, des organisations de la société civile et l’Organisation des Nations Unies (ONU), la Rapporteuse spéciale examine l’approche systématique que la République populaire démocratique de Corée adopte à l’égard des droits économiques, sociaux et culturels et du droit au développement, qui sont tous étroitement liés à la paix et à la sécurité. Dans la section III, elle analyse l’approche du pays concernant les services de base sous l’angle du développement durable, notamment du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Dans la section IV, elle examine cette approche sous l’angle du respect par l’État des droits économiques, sociaux et culturels en se fondant sur le contenu normatif de ces droits, en particulier la disponibilité, l’accessibilité et la qualité. Elle met l’accent sur quatre droits fondamentaux : le droit à une alimentation adéquate, le droit à la santé, le droit à l’éducation et le droit à l’eau et à l’assainissement. Les approches relatives au droit au développement et aux droits économiques, sociaux et culturels ont un caractère synergique et se recoupent dans de nombreux domaines.