VUE D’ENSEMBLE
La transhumance transfrontalière est une activité économique majeure en Afrique de l’Ouest qui contribue au développement de l'ensemble de la région. Les différents cycles de transhumances, qui se déroulent généralement des pays sahéliens vers les pays côtiers et inversement en fonction des saisons, ont subi des bouleversements importants au cours des dernières décennies. La variabilité climatique, la pression démographique, la raréfaction des ressources naturelles, la volatilité politique et l’insécurité au Sahel ont profondément affecté les itinéraires et les flux de transhumance. C’est dans un tel contexte que la région du Bounkani en Côte d’Ivoire est marqué par un afflux d’éleveurs transhumants venant du Burkina Faso et qui s’installent dans les différents départements. Cette situation entraine une compétition accrue autour des ressources naturelles, ce qui débouche sur des conflits plus ou moins violents dans certaines localités. En partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dans le cadre du projet « Renforcer la résilience aux risques liés au changement climatique pour la paix et la stabilité socioéconomique dans le Nord-Est de la Côte d’ivoire », l’OIM en collaboration avec le Réseau Billital Maroobe (RBM) a déployé l’outil de suivi de la transhumance (Transhumance Tracking Tool - TTT) avec pour objectif de fournir des données sur les mouvements de transhumance et ainsi prévenir et gérer les conflits liés à la transhumance.
Ce tableau de bord présente le résultat du suivi des flux de bétails transhumants d’avril à juillet 2024 dans les sous-préfectures de Doropo, Gogo Niamoué et Téhini. Au total, 3 359 animaux accompagnés de 96 éleveurs ont été comptabilisés au cours de cette période.