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Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : Production de biomasse en 2024 - Analyses et perspectives pour 2025

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FAITS SAILLANTS

• Saison des pluies globalement déficitaire dans les régions du nord, marquée par un début tardif et un arrêt précoce des pluies et quelques pluies extrêmes entrainant des inondations dans certaines localités

• Production de biomasse très inférieure à la normale dans le nord de la Côte d’Ivoire, avec des productions annuelles les plus faibles enregistrées depuis 25 ans par endroit

• Dégradation du contexte sécuritaire au Sahel entrainant une augmentation des flux d’éleveurs transhumants venant du Burkina Faso et du Mali vers les principaux départements d’accueil des réfugiés au nord de la Côte d’Ivoire

INTRODUCTION

Ce document présente une évaluation de la qualité de production végétale dans les régions du nord de la Côte d’Ivoire (Folon, Bagoué, Poro, Tchologo et Bounkani) durant la saison 2024.

Le nord de la Côte d’Ivoire a connu une saison pluvieuse caractérisée par un début tardif et un arrêt précoce des pluies. Cette situation a entrainé un déficit pluviométrique, en dépit de quelques pluies extrêmes ayant provoqué des inondations.

La production de biomasse en 2024 reste globalement inférieure à la normale des 25 dernières années. Certains départements d’intérêt pastoral tels que Ouangolodougou (région du Tchologo), situés sur les parcours de transhumance depuis le Mali et le Burkina vers la Côte d’Ivoire, ont enregistré des productions annuelles de biomasse les plus faibles depuis 1999

La mauvaise régénération des pâturages dans ces zones devrait restreindre l’accès aux ressources pastorales pour les éleveurs transhumants dont les arrivées dans les zones de transhumance devraient s’accroitre en début d’année 2025.

À cela s’ajoute une dégradation de la situation sécuritaire au Sahel qui continue d’impacter le nord de la Côte d’Ivoire (en particulier les régions du Bounkani et du Tchologo). En octobre 2024, le nombre de demandeurs d’asile a augmenté d’un tiers par rapport à fin 2023, entrainant une pression croissante sur les services sociaux et les ressources agropastorales.

Cette situation nécessite une surveillance des communautés agropastorales et pastorales afin de prévenir toutes éventualités de dégradation de la situation pastorale et l’augmentation de conflits liés à l’accès aux ressources en Côte d’Ivoire.