La capitale économique connait une nouvelle flambée des cas de choléra, notamment avec quelque 23 nouveaux cas enregistrés à la suite des inondations sectorielles dues à la pluie du 17 février dernier. Au total, 224 cas de choléra ont été notifiés dans la ville côtière depuis novembre 2012.
D’après le directeur général de la santé le Pr. Alexis Elira Dokekias, dans le cadre de la prise en charge, un centre de traitement intensif des cas de cholera a été mis en place à l’hôpital de Loandjili. Animé par 6 médecins spécialistes en maladies infectieuses et du tube digestif, ce centre compte également une équipe de 28 infirmières dotés de blouse à usage unique, des gants, des masques protecteurs et des chaussures pour éviter la contamination.
A ce jour, sur les 224 cas enregistrés par les services sanitaires de Pointe-Noire, 192 ont déjà regagné leur domicile, 6 sont décédés et 32 encore hospitalisés.
«Depuis que nous avons eu la nouvelle flambée de cette épidémie, nous avons disposé de beaucoup de médicaments et de soluté au niveau du centre. Nous avons actuellement plus de 600 solutés qui sont disponibles et beaucoup de médicaments qui sont déposés. Demain, on va encore recharger de telle sorte que nous nous préparions même s’il n’y a plus de cas. Depuis novembre 2012, nous faisons des efforts pour que ce centre dispose de médicaments, notamment les solutés, les perfuseurs, les comprimés destinés à traiter l’infection, des antibiotiques, etc.», explique Alexis Elira Dokekias.
Il ajoute que les patients admis dans d’autres hôpitaux de la ville pour cas de diarrhée sont placés dans des centres de transit, aménagés pour prendre en charge les patients. Si leur état est probant, ils sont transférés au centre de prise en charge. Les véhicules ayant servi à transporter les patients sont automatiquement désinfectés. Les patients traités sont retenus au centre, le temps pour le personnel soignant de préparer leur retour à domicile qui doit être lié à l’éducation thérapeutique et aux mesures de désinfection.
M. Elira Dokekias estime que le meilleur moyen efficace de lutter contre la maladie reste l’observation stricte des mesures d’hygiène, notamment l’hygiène de l’eau et de l’environnement, le lavage des mains au savon.