Le chef du programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), le Dr Herman Ongouo, a annoncé le 21 mars à Brazzaville, l'augmentation du nombre des cas de tuberculose dans le pays qui est passé de 10.000 en 2010 à 11.000 en 2012.
Cela est dû à la résurgence exponentielle de la co-infection, c’est-à-dire, l’association tuberculose-VIH/SIDA. Chez une personne atteinte du VIH/SIDA, les rechutes de tuberculose sont fréquentes. La co-infection constitue 20 à 30% des cas de tuberculose, a dit le Dr Herman Ongouo. L’autre cause de cette flambée est l’existence des souches résistantes.
Au centre antituberculeux (CAT) de Brazzaville, au moins, 700 à 800 malades de tuberculose sont reçus tous les trimestres. «Le nombre de cas varie selon les mois et les trimestres, les malades que nous recevons sont traités et guérissent après avoir suivi un traitement de 6 mois gratuitement. La tuberculose est une maladie curable à condition de suivre son traitement», a signifié le médecin chef du CAT de Brazzaville, le Dr Madzou Laboum Igor.
La prise en charge de cette maladie est gratuite dans toutes les formations sanitaires du pays depuis le mois de juin 2008, de la consultation aux examens en passant par le traitement. Pour prévenir la maladie chez les enfants de 0 à 2 ans, la vaccination au BCG a été rendu obligatoire et gratuite.
Chez les adultes le seul moyen de prévention est le respect des règles d’hygiène collective et individuelle; éviter de boire et de partager les mêmes ustensiles que le malade, de porter les mêmes vêtements, aérer les espaces et veiller à ce que la personne malade respecte son traitement.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de huit millions le nombre de personnes touchées par la tuberculose dans le monde. La journée mondiale de lutte contre la tuberculose sera célébrée le 24 mars prochain.
Messilah Nzoussi