BRAZZAVILLE, le 22 juin (IRIN) - L'épidémie mortelle de fièvre Ebola, qui sévit depuis avril dans la région de la Cuvette ouest au Congo, est maintenant maîtrisée, a déclaré l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi.
« Ce 17 juin, les derniers contacts seront enlevés de la liste de surveillance. L'épidémie sera considérée comme épidémiologiquement terminée », affirmait un communiqué de l'OMS émis à Brazzaville, la capitale congolaise.
Toutefois, l'OMS a spécifié que « la déclaration officielle de la fin de l'épidémie n'interviendra qu'au bout de 21 jours, c'est-à-dire le 8 juillet ».
La plus récente épidémie de la fièvre Ebola s'est manifestée le 27 avril dernier dans la région forestière de la Cuvette ouest, près de la frontière gabonaise. L'épidémie a été confirmée par l'OMS un mois plus tard. Depuis lors, dix personnes sont décédées dans la région : neuf à Etoumbi et une à Mbomo.
Selon l'OMS, la fièvre Ebola a été identifiée en 1976 dans une province équatoriale de l'ouest du Soudan et en République démocratique du Congo (RDC) après s'être violemment manifestée à Yambuku, dans le nord de la RDC, et à Nzara, dans le sud du Soudan. L'agence qualifie la fièvre Ebola comme « l'une des maladies virales les plus mortelles que l'humanité ait jamais connues, entraînant le décès dans 50 à 90 pour cent des cas »
Le virus de la fièvre Ebola se transmet par contact direct avec les fluides corporels, le sang et les tissus d'une personne infectée. Il peut aussi être contracté suite à un contact avec un chimpanzé infecté, qu'il soit toujours vivant ou décédé.
Au cours des derniers jours, des carcasses d'animaux morts ont été retrouvées dans une forêt en périphérie d'Etoumbi au Congo. Les analyses faites au Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) sur des tissus prélevés sur les carcasses ont révélé la présence du virus de la fièvre Ebola.
Une nouvelle manifestation du virus serait donc possible si des chasseurs entraient en contact avec des animaux morts. Pour prévenir une nouvelle épidémie, les autorités sanitaires ont entrepris une vaste campagne de sensibilisation à Etoumbi. Jean-Vivien Mombouli, un conseiller technique du ministère de la santé, affirme que la brièveté du quatrième et dernier épisode de la fièvre Ebola s'expliquait par la sensibilisation et la formation du personnel intervenant sur le terrain.
« Nous sommes en train de choisir de nouveaux outils de lutte contre Ebola qui, à terme, aboutiront à la banalisation de cette maladie », a-t-il dit.
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