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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO: L'attaque sur Uvira repoussée
Les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) ont déclaré qu'ils avaient, jeudi, résisté à une attaque contre Uvira dans le Sud-Kivu, ont rapporté les agences de presse. Le porte-parole du groupe rebelle, Kin-Kiey Mulumba a indiqué qu'environ 200 attaquants avaient essayé de renverser Uvira jeudi vers 3 heures du matin, mais 'qu'ils avaient été délogés par nos forces et par nos alliés rwandais et burundais,' selon les propos de M. Mulumba rapportés par l'AFP. Il a confié que l'attaque n'avait causé aucune perte civile, mais qu'un soldat du RCD avait été tué. Un groupe local de défense des droits de l'homme, Héritiers de la justice, a déclaré dans un communiqué parvenu à IRIN, jeudi, que des armes à feu automatiques avaient retenti au cours de la nuit, particulièrement dans la partie est d'Uvira.
Un représentant du RCD, Bizima Karaha, a indiqué à IRIN vendredi que l'attaque avait été lancée par les rebelles burundais du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense pour la démocratie (CNDD-FDD) et par la milice alliée au président Laurent-Désiré Kabila. 'Kabila a participé à la préparation de l'attaque pour montrer au monde qu'il a une présence dans cette région. Il a utilisé le FDD et les Mayi-Mayi', a signalé M. Karaha. Mais un porte-parole du CNDD-FDD a rejeté cette allégation: 'Notre politique est de nous battre à l'intérieur du Burundi et c'est ce que nous faisons progressivement. Nous n'avons pas attaqué Uvira,' a affirmé vendredi à IRIN Jérôme Ndiho, porte-parole du CNDD-FDD.
RDC: Le RCD nie sa participation dans
le meurtre du prêtre
Le RCD, pour sa part, a démenti des informations selon lesquelles il était
responsable de la mort d'un prêtre, cette semaine, dans le Sud-Kivu.
M. Karaha a indiqué à IRIN vendredi que le prêtre avait été tué par des
guerriers Mayi-Mayi, sur ordre de Kinshasa, en vue de tenter de 'discréditer'
le RCD. L'agence d'information du Vatican, Fides, a rapporté, mercredi,
que le prêtre, âgé de 30 ans, Remis Pepe, et deux gardiens civils avaient
été tués, mardi soir, lors de l'attaque lancée sur une église sise à Kiliba,
entre Bukavu et Uvira. Selon des sources locales citées par l'agence, cette
attaque, au cours de laquelle l'église a été brûlée, était le fait des
'rebelles Banyamulenge'.
RDC: Des civils fuient les combats en Equateur
Des milliers de civils dans la province
de l'Equateur ont traversé le fleuve Oubangui et gagné la République du
Congo pour échapper aux combats acharnés entre les forces du gouvernement
et les rebelles, en marche, du Mouvement de libération du Congo (MLC),
a indiqué vendredi le porte-parole du HCR, Ron Redmond. Il a expliqué que
les rebelles du MLC avaient avancé vers la ville de Mbandaka au cours des
quelques dernières semaines. Le HCR apportait actuellement de l'aide à
une population de 10 000 à 15 000 réfugiés, qui étaient éparpillés le long
d'une étendue de 400 km située dans la région d'Impfondo en République
du Congo, a-t-il dit. Selon la plupart des réfugiés, les forces rebelles
sont des 'libérateurs'. Ils ont déclaré fuir la violence et le harcèlement
dont les troupes gouvernementales en retrait seraient responsables, a informé
M. Redmond. Le HCR a ouvert un bureau à Impfondo pour répondre aux besoins
de la population des réfugiés. La majorité d'entre-eux étaient des pêcheurs
et s'autosuffisaient largement en
nourriture, a-t-il ajouté.
RDC: Bill Clinton veut soutenir la force de l'ONU
Le président américain Bill Clinton a déclaré jeudi que les Etats-Unis soutiendraient une force de maintien de la paix en RDC, ont rapporté les organes d'information. 'J'ai déclaré à notre Congrès que les Etats-Unis ont l'intention d'apporter leur part en soutenant la prochaine phase de l'opération des Nations Unies pour le maintien de la paix au Congo,' a affirmé M. Clinton à l'ouverture d'un sommet national sur l'Afrique se déroulant à Washington. Il a indiqué que les pays africains avaient été les premiers à chercher une solution au conflit en RDC. 'Ils ne nous demandent pas de résoudre leurs problèmes ni de déployer notre armée. Tout ce qu'ils nous ont demandé, c'est de soutenir leurs propres efforts pour construire la paix et la faire durer,' selon les propos rapportés de M. Clinton. 'La paix n'arrivera pas du jour au lendemain. Elle nécessite un engagement régulier de la part des parties et le soutien inconditionnel de la communauté internationale,' a-t-il ajouté.
RWANDA: Le procureur demande aux juges
de ne pas relâcher le suspect
Le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) sis
à Arusha, Carla del Ponte, a demandé, mercredi, à la Chambre d'appel
du TPIR de rejeter une requête de l'accusé du génocide, Laurent Semanza.
Ce dernier demande que son arrestation et sa détention soient déclarées
illégales au motif que ses droits ont été violés à plusieurs reprises,
a rapporté l'agence d'information indépendante Hirondelle. Madame del Ponte
a fait valoir que les retards dans la procédure pendant la détention initiale
de M. Semanza, au Cameroun en 1996, n'étaient pas imputables au parquet
du TPIR qui avait fait preuve de 'diligence' à toutes les étapes de la
procédure, a indiqué Hirondelle. Les avocats de la défense ont déclaré
que les faits de l'affaire Semanza étaient 'les mêmes, similaires ou même
identiques' à ceux d'un autre accusé du génocide Jean-Bosco Barayagwiza
dont la Chambre d'appel avait ordonné, en novembre dernier, la libération
pour vices de procédure. Mme del Ponte a déjà demandé au tribunal de réexaminer
sa décision au sujet de Barayagwiza. 'J'ai avec moi 800 000 à un million
de cadavres qui demandent justice et c'est à vous de décider ce qu'il faut
faire,' aurait déclaré le procureur général aux juges, selon Hirondelle.
OUGANDA: Enquêtes sur les liens présumés avec l'UNITA
Une équipe d'experts du Conseil de sécurité de l'ONU a achevé, mercredi, une visite en Ouganda pour enquêter sur des allégations selon lesquelles les rebelles angolais de l'UNITA utiliseraient le territoire ougandais comme zone de transit, a confirmé vendredi auprès d'IRIN un fonctionnaire du ministère ougandais des affaires étrangères. 'L'équipe était ici pour enquêter sur ces affirmations, mais nous n'avons pas encore obtenu les détails ni les résultats de leur enquête,' a-t-il dit. Selon les propos du président de l'équipe d'experts de l'ONU, l'ambassadeur suédois Anders Mollander, cités par des agences de presse, l'équipe se renseignait sur les informations faisant état de violations des sanctions de l'ONU contre l'UNITA, en matière d'armes, de mercenaires et d'autres formes d'aide militaire. 'Nous avons interrogé votre gouvernement là-dessus,' aurait déclaré mercredi, M. Mollander à des journalistes à Kampala, selon le journal semi-officiel 'New Vision'. 'Ceci va être dans notre rapport' qui sera rendu public le mois prochain, a-t-il ajouté.
TANZANIE: 450 enfants non accompagnés à Karago
La plupart des réfugiés du camp de Karago, situé dans le district de Kibondo, sont des mères célibataires. En outre, quelque 450 enfants non accompagnés ont été identifiés dans le camp, d'après le rapport de l'UNICEF sur ses programmes d'urgence en Tanzanie. 'Plus de 50 enfants ont été réunis avec succès grâce au programme de recherche sur le terrain,' a indiqué le rapport. Le camp de Karago a été ouvert par le HCR en décembre dernier en réponse à une recrudescence du nombre de réfugiés arrivant du Burundi. Le rapport a fait savoir que près de deux tiers des 450 000 réfugiés dans les camps de Kigoma et de Kagera étaient des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes ou allaitant, des enfants en âge d'aller à l'école primaire et des mineurs non accompagnés. Pour l'an 2000, l'UNICEF a besoin de 6,1 millions de dollars qui serviront à mener à bien ses activités d'urgence pour les femmes et les enfants séjournant dans les camps de réfugiés en Tanzanie ainsi que les communautés locales touchées, a ajouté le rapport.
Nairobi, le 18 février 2000
[FIN]
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