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Comoros

Comores : la Banque mondiale approuve un financement destiné à élargir l’accès des familles pauvres à une protection sociale et à des services de nutrition

WASHINGTON, 19 mars 2015 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 6 millions de dollars alloué à l’Union des Comores par l’Association internationale de développement (IDA)* en vue d’accroître l’accès aux filets de protection sociale, avec des interventions axées d’une part sur l’amélioration des capacités de production et de réaction en cas de catastrophe au sein des communautés et d’autre part sur la nutrition maternelle et infantile.

Dans cette nation-archipel marqué par une longue histoire d’instabilité politique et une économie caractérisée par l’exiguïté de son marché intérieur, la faible diversification de sa base d’exportation et sa dépendance considérable aux importations alimentaires et aux envois de fonds des migrants, les autorités sont confrontées à de nombreuses difficultés pour parvenir à fournir des services de base de qualité, en particulier dans les zones rurales où la pauvreté est très répandue et où les populations sont fortement vulnérables aux catastrophes naturelles fréquentes.

« La mise en place de programmes de protection sociale et de nutrition efficaces est capitale pour que les Comores puissent atteindre les OMD et faire reculer l’extrême pauvreté tout en favorisant une prospérité partagée au profit des 40 % les plus pauvres du pays, indique Mark Lundell, directeur des opérations de la Banque mondiale pour les Comores. Ce projet viendra soutenir ces efforts en aidant le gouvernement à apporter une meilleure assistance aux pauvres et à renforcer leur résilience. »

Le financement approuvé aujourd’hui est destiné au Projet de filet de protection sociale aux Comores, dont l’objet est précisément de fournir des filets de sécurité à près de 6 000 familles vivant dans l’extrême pauvreté, avec notamment la mise en place d’activités visant à protéger leurs biens productifs et à accroître leur résilience au changement climatique. Cette opération a également pour objectif d’améliorer la nutrition maternelle et infantile dans 60 communautés pauvres ciblées, au bénéfice d’environ 9 200 enfants de moins de cinq ans. Plus de 50 % des bénéficiaires du projet sont des femmes. Enfin, le projet contribuera aussi à renforcer la gestion et la coordination du filet de protection sociale, ainsi que son suivi et son évaluation.

Les Comores sont très vulnérables aux catastrophes naturelles : éruptions volcaniques, séismes, glissements de terrain, tempêtes tropicales, pluies torrentielles, inondations, élévation du niveau des mers, érosion, tsunamis... Aussi le projet prévoit-il des mesures d’amélioration de la réactivité en cas de catastrophe sous la forme d’activités qui emploieront et rémunèreront environ 2 600 familles ainsi que la reconstruction et la remise en état d’infrastructures essentielles dans les communautés exposées.

« Les politiques et les programmes de protection sociale sont extrêmement importants pour le développement du pays, souligne Andrea Vermehren, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. En permettant aux plus pauvres d’accéder à des filets de sécurité productifs et à des services de nutrition, le projet contribuera à générer des revenus à court terme, à renforcer les actifs productifs et la résilience à moyen terme et, à plus long terme, à favoriser le développement humain. »

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