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Chad

Tchad : une amélioration des conditions sécuritaires permet le retour de quelques personnes déplacées

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Au 11 juin 2011, il y avait 131 000 personnes déplacées réparties dans 38 camps de déplacés dans l’Est du Tchad. Pour la majorité d’entre eux, ils disposaient de moyens d’existence limités et dépendaient toujours de la protection et de l’assistance des organisations internationales humanitaires. Aucun nouveau déplacement interne n’a été signalé en 2010, ni pendant les cinq premiers mois de l’année 2011.

Après le retrait des troupes de maintien de la paix des Nations Unies en décembre 2010, le gouvernement tchadien est devenu responsable de la protection des populations civiles dans les régions affectées par le conflit. Il a normalisé les relations avec le gouvernement du Soudan et mis en place une force militaire commune avec ce pays pour patrouiller et effectuer des contrôles le long de leur frontière commune. Les progrès sécuritaires constatés dans certaines régions ont été attribués à cette force frontalière mixte.

Pourtant, le Secrétaire général des Nations Unies a conseillé au Conseil de sécurité de rester vigilant, le retrait des troupes des Nations Unies ayant fortement limité la capacité des Nations Unies de surveiller et de signaler les attaques lancées contre les civils. Dans le même temps, les événements survenus dans la région, notamment la guerre en Libye, la détérioration de la situation sur le plan sécuritaire dans le nord-est de la RCA et la poursuite du conflit au Soudan pourrait avoir un impact négatif sur la situation sécuritaire au Tchad.

Depuis 2008, environ 55 000 personnes déplacées sont retournées dans leurs villages d’origine. Le HCR a commencé à faciliter les retours en mai 2011 et, au début du mois de juin, il avait conduit 12 convois de retour. Les représentants du gouvernement tchadiens ont fait état de leur engagement à créer les conditions nécessaires au retour, à la réintégration locale ou à la réinstallation ailleurs dans le pays des personnes déplacées, de façon à mettre fin au déplacement interne d’ici la fin du mois de décembre 2011. Pourtant, pour la majorité des personnes déplacées dans l’Est du Tchad, le retour n’est pas encore une option envisageable parce que les conditions de sécurité restent précaires, que les autorités locales sont peu présentes et que les services sociaux de base ne sont pas accessibles dans les zones de retour.

Environ 30% des personnes déplacées sont des enfants âgés de 6 à 12 ans. Dans les camps de déplacés, les enfants ont un accès limité à l’école primaire et n’ont aucune possibilité de poursuivre leur scolarisation au-delà. En 2010, le gouvernement a fait des efforts pour répondre au problème du recrutement d’enfants par l’armée nationale et il a continué de remettre à l’Unicef les enfants liés aux groupes rebelles de retour dans leur région d’origine pour qu’ils soient réintégrés et réhabilités. Mais, d’après les informations recueillies, toutes les parties au conflit dans l’Est du Tchad continuent de recruter et d’utiliser des enfants.