Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par le bureau pays et couvre la période du 12 décembre 2022 au 20 janvier 2023.
Aperçu de la situation
En 2022, des pluies diluviennes et la crue annuelle excédentaire des fleuves Chari et Logone ont entrainé des inondations ayant fortement affectés les populations. Sur les 23 provinces du pays, 19 ont été touchées par ces inondations affectant 1,3 millions de personnes. Parmi les conséquences de ces inondations, il a été rapporté la destruction de plus de 350 000 hectares des cultures, 20 000 têtes de bétails, la destruction de 80 000 maisons d’habitations et un nombre important d’écoles, de centres de santé et d’infrastructures d’utilité publique.
La ville de N’Djamena a été affectée par la montée du fleuve Chari occasionnant le déplacement de 254 483 personnes (42 483 ménages) entre octobre et fin décembre 2022. Les inondations étaient consécutives à la fois aux précipitations abondantes qui étaient enregistrées à travers le pays, et au débordement des cours d’eau et/ou à la rupture de digues.
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Vingt (20) sites ont été organisés à N’Djamena pour accueillir les sinistrés : N’Gueli Pont, Koundoul 1, Koundoul 2, Toukra, Toukra 2, Toukra centre de Santé, Mbayam, Toukra enclave Ayuba, Milezi, Miskeni, Kabé, Walia Eglise, Karkandjérié, Walia Lycée, Walia Hadjarai, Mara Centre, Foulga Doyle, Wilio, Here Wadjibe et Drote Gana.
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Compte tenu du caractère temporaire des sites, la question fondamentale reste le retour des personnes déplacées. Avec le retrait de l’eau, un retour spontané de certains déplacés dans leur lieu d’habitation habituelle a été constaté. Il reste des actions à moyen terme et long terme à entreprendre, telles que l’élaboration d’une stratégie de sortie (acteurs humanitaires et Gouvernement), une évaluation des besoins des personnes déplacées et une sensibilisation sur la fermeture des sites.
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Selon les données collectées par l’IRD, l’Université de N’Djamena et la Direction des Ressources en Eau du ministère de l’Hydraulique Urbaine et Rurale du Tchad, le maximum niveau du fleuve Chari à N'Djamena a été atteint le 13 novembre 2022 à 8,14 m et depuis a commencé de baisser. Ce niveau est passé à 7,68m au 27 novembre pour atteindre 3,49m au 30 décembre 2022. Le lac aurait atteint son optimum à 281,38m le 20 décembre 2022 pour atteindre 281,13m le 9 janvier 2023. Ce niveau correspond historiquement à celui atteint dans les années 1960-1970.
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Les provinces les plus affectées sont le Lac avec 250 091 sinistrés, le Mayo Kebbi Est avec 228 708 sinistrés, Mayo Kebi Ouest (50 022 sinistrés), Logone Occidental (147 129 sinistrés), Logone Oriental (10 052 sinistrés), Tandjilé (138 831 sinistrés), Mandoul (82 608 sinistrés), Salamat (19 080 sinistrés), Sila (92 600 sinistrés), Guéra (65 047 sinistrés), et le Batha (26 466 sinistrés).
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41% du financement requis pour le Plan de réponse conjoint inondations ont été reçus (18 millions) ou engagés (11 millions, sur une requête initiale de 69,8 millions de dollars américains) jusqu’au fin décembre 2022. Ce montant inclut les 5 millions de dollars US de la requête gouvernementale de financement auprès de la Banque mondiale
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