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Tchad : Rapport opérationnel, 7 février 2025

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Réponse d’urgence à l’Est

La détérioration du conflit entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) dans le nord du Darfour continue de provoquer un afflux massif de réfugiés soudanais vers le Tchad. En janvier 2025, plus de 16 000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés, soit une augmentation significative par rapport aux 4 416 arrivées recensées en décembre 2024. Cette tendance alarmante suggère que les arrivées devraient se poursuivre, voire s’intensifier, avec la province de Wadi Fira accueillant à elle seule le plus grand nombre de nouveaux arrivants. Face à cette situation, un renforcement urgent des efforts humanitaires est essentiel pour répondre aux besoins croissants des populations déplacées.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Commission Nationale d'Accueil, de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriés (CNARR) et leurs partenaires intensifient la relocalisation des réfugiés dans l'est du Tchad. La semaine dernière, 468 réfugiés ont été transférés du site spontané d’Adré vers le site de Dougui, dans la province du Ouaddaï, portant à 5 777 le nombre total de personnes relocalisées depuis la reprise des opérations le 29 octobre 2024. Par ailleurs, 799 réfugiés arrivés au site de transit de Milé seront relocalisés à Koursigué, dans la province de Wadi Fira. Le HCR, la CNARR et leurs partenaires poursuivent les missions de sensibilisation le long de la frontière pour faciliter ce processus de relocalisation.

Les services du JRS et de HIAS gravement affectés par la suspension du financement américain au Tchad. La suspension du financement du gouvernement américain a des conséquences dévastatrices sur les services humanitaires au Tchad, contraignant le Service jésuite des réfugiés (JRS) et la Société d'aide aux immigrants juifs (HIAS) à interrompre leur soutien essentiel aux populations vulnérables. Dans le secteur de la protection de l’enfance, HIAS a été contraint de suspendre ses services pour plus de 98 000 personnes vulnérables, y compris des enfants en danger dans l’est du pays. Dans le secteur de l’éducation, JRS a dû mettre fin à son appui aux programmes d’enseignement secondaire, notamment le soutien aux enseignants, la supervision des programmes d’éducation accélérée (AEP) et les services de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS), perturbant ainsi la scolarité de nombreux élèves. La communauté humanitaire, les leaders communautaires et les parents recherchent des solutions pour limiter l’impact du gel du financement sur les populations vulnérables