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Tchad : l'environnement au cœur d'une crise qui dure

A l'Est du Tchad, 250.000 réfugiés soudanais fuyant le conflit du Darfour en 2004 vivent dans douze camps entièrement gérés par l'aide humanitaire. Le retour dans leur pays d'origine reste incertain et l'intégration n'est pas envisagée. Différents programmes ont été mis en place depuis quatre ans pour améliorer leur autonomie, mais la dépendance à l'aide externe des ONG et des Nations Unies reste importante.

Première Urgence travaille depuis 2004 dans deux camps, Bredjine et Tréguine, abritant respectivement 32.000 et 15.000 personnes. Développant la capacité de production agricole dans la limite des champs concédés aux réfugiés et proposant des formations, des Kits Professionnels et des micro-crédits, Première Urgence contribue à améliorer les conditions de vie des réfugiés.

Le bois de chauffe : solutions à moyen terme pour limiter le conflit.

Depuis plusieurs années, et en collaboration avec le Haut Commissariats aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR), Première Urgence organise tous les mois des distributions de bois de chauffe, afin de limiter les collectes par les réfugiés eux-mêmes, qui généreraient des conflits avec les populations hôtes.

Les quantités de bois mort distribuées sont impressionnantes, à raison de plus de 7 kg par mois et par personne, cela représente près de 4.200 tonnes de bois par an. 1.050 camions de 4 tonnes sillonnent les zones o=F9 le bois mort reste disponible près de la frontière et alimentent un stock près de chaque camp.

Ce bois mort n'est pas une ressource inépuisable, les distances à parcourir sont de plus en plus importantes et dans des zones insécurisées ; des menaces pèsent sur les équipes de collecte et les organisations qui y sont associées.

Quelles solutions pour le futur ?

Des mesures ont été prises afin de limiter la consommation de bois de chauffe par la fabrication de foyers en banco qui consomment moins de bois que les systèmes traditionnels, accompagnée d'une forte sensibilisation auprès des populations.

Les quantités distribuées sont depuis peu limitées à 6 kg par personne et par mois. De plus, des projets de reboisement sont en cours afin de limiter l'impact dans le long terme. Près de 120.000 arbres auront été plantés par les équipes de Première Urgence d'ici fin 2009.

Mais en attendant ?

Cette problématique n'est pas réservée à ces deux camps et à Première Urgence. Elle est généralisée à l'Est du Tchad o=F9 les ressources naturelles sont particulièrement limitées et o=F9 la pression liée à l'afflux de réfugiés n'a fait qu'empirer cette situation. Des solutions plus acceptables pour l'environnement et pour les populations quelles soient réfugiées ou tchadiennes devraient être réfléchies et mises en place. Cela nécessite l'implication de tous, autorités locales, Nations Unies, bailleurs et Organisations Non Gouvernementales, ainsi que l'appui d'experts en environnement et sources d'énergie.

Dans le silence de cette crise qui dure, la gestion des ressources naturelles doit devenir une priorité pour tous.