Le Tchad fait face à plusieurs situations humanitaires qui se
manifestent par des déplacements forcés de populations, la crise
alimentaire et nutritionnelle et les urgences sanitaires.
En matière de déplacement de populations, le Tchad est le
troisième pays le plus impacté par la crise soudanaise après
l’Egypte et le Sud Soudan, avec environ plus 818 000 nouveaux
réfugiés arrivés dans l’est du pays, jusqu'au 11 mai 2025. L’impact
de la crise est sans cesse croissant surtout sur les femmes et les
enfants qui constituent plus de 56% des nouveaux réfugiés. Ils
viennent s’ajouter aux 409 819 anciens refugiés dont certains sont
installés dans le pays depuis une vingtaine d’années. Depuis janvier
2025, le flux de nouveaux arrivés du Soudan est en légère hausse
continue. Malgré les efforts considérables fournis par les acteurs
humanitaires, l’assistance à toutes ces personnes reste un grand
défi.
En plus des réfugiés, plus de 270 000 anciens migrants tchadiens
au Soudan sont retournés à l’Est. Il faut ajouter à ces retournés
environ de 270 000 personnes déplacées dans la province du Lac
du fait des violences qui ont connu un regain d’intensité avec
l’activisme des groupes armés non-étatiques et les opérations
militaires.
Sur le plan alimentaire et nutritionnel, il ressort des données du
cadre harmonisé de mars 2025 que plus de 3,3 millions de
personnes sont à risque de crise alimentaire (Phase 3+) entre juin
et août 2025. Comparé à la même période de 2024, on note une
légère baisse de 2% (378 000) du nombre de personnes en crise
alimentaire.
La situation nutritionnelle reste alarmante avec près de 1,4 millions
d’enfants souffrant de malnutrition aigüe dont 537 170 enfants
sévèrement malnutris. Environ 300 000 femmes enceintes et
femmes allaitantes (FEFA) sont également malnutries. Cette
situation est l’une des plus critiques actuellement car impactée par
la réduction des financements humanitaires.
Depuis le début de l’année, des situations sanitaires sont
officiellement rapportées dans plusieurs provinces, notamment la
rougeole (84 cas rapportés) et la méningite (17 cas rapportés) pour
lesquelles aucun cas de décès n’a été rapporté.
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